Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 06 juillet 2023 à 08h59
En retard pour la présentation de Luis Enrique, le président parisien Nasser Al-Khelaïfi, attendu par un juge d'instruction à sa descente d'avion, a vu son domicile perquisitionné dans le cadre de l'enquête sur des accusations d'enlèvement, séquestration et torture du lobbyiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane au Qatar.
Initialement prévue à 14h dans le flambant neuf centre d'entraînement de Poissy, la conférence de presse de Luis Enrique, le nouvel entraîneur du PSG, a finalement débuté avec près de trois heures de retard mercredi. Mais ce n'était pas la faute du technicien espagnol, qui aura même été le premier à dormir dans cet impressionnant « campus » de la ville des Yvelines. Si cette présentation a commencé peu avant 17h, c'est parce que Nasser Al-Khelaïfi est arrivé tardivement. Son avion a pris du retard, mais ce n'est pas l'unique raison. D'après Mediapart, son appartement parisien a été perquisitionné dans le cadre de l'enquête sur les accusations d'enlèvement, séquestration et torture ouverte suite aux plaintes déposées par Tayeb Benabderrahmane. En janvier 2020, le lobbyiste franco-algérien avait été arrêté et retenu au Qatar après avoir eu en sa possession le téléphone d'Al-Khelaïfi, ainsi que des documents confidentiels sur l'obtention de la Coupe du monde au Qatar. Et sa détention dans l'émirat, qu'il juge arbitraire et illégale, avait duré six mois.
"Nous attendons la conclusion avec impatience"
Accueilli par un juge d'instruction à sa descente d'avion, le président parisien a signé une décharge pour que la perquisition soit effectuée sans lui. "Il savait que le juge serait là et ça a pris cinq minutes, ça n'a rien à voir avec son retard qui est dû à un retard d'avion et à un problème familial", assure-t-on dans l'entourage du club, rapporte L'Equipe. "Comme prévu et conformément à la procédure, le juge d'instruction a demandé davantage d'informations et d'accès, qui ont été fournis de manière complète et ouverte, en coopération avec les autorités, comme cela a été le cas depuis le premier jour. Aucune interview médiatique ni aucun briefing désespéré de la part de certains protagonistes ne changeront l'état de droit ou l'issue de cette affaire, dont nous attendons la conclusion avec impatience", ajoute un porte-parole du dirigeant qatari.