Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 22 juin 2023 à 21h30
La triste affaire entre Cardiff et le FC Nantes concerne aussi les Girondins de Bordeaux, qui devraient toucher très prochainement la somme qui leur est due. Ce sera beaucoup plus long entre les Canaris et les Gallois.
Le différend entre Nantes et Cardiff concernant Emiliano Sala a bien du mal à avancer, mais le tribunal de commerce vient au moins de fixer un début de cadre dans la future procédure. Alors que les Gallois réclament 110 millions d'euros (!) aux Canaris après la mort de l'attaquant argentin, dans un accident d'hélicoptère en mer en janvier 2019 (quand le joueur venait d'être transféré de Nantes à Cardiff), ils devront déposer leurs pièces au dossier le 25 janvier 2024, soit deux mois après les Nantais qui devront eux se manifester avant le 23 novembre.
"Si Sala avait pu jouer, il aurait marqué et Cardiff serait resté en première division"
Puis, le 21 mars, le tribunal fixera une date d'audience estimée avant le mois de juin, d'après les informations relayées par l'AFP. Pour les avocats du FCN, ce n'est que le prolongement d'une "stratégie très guerrière" et d'une "très grande imagination" qui a déjà été déboutée par plusieurs juridictions, particulièrement celle du Tribunal Arbitral du Sport (TAS).
"Nous apporterons tous les éléments juridiques et factuels pour répondre à cet énième stratagème", concluent les représentants nantais, mais leur homologue de Cardiff (Me Céline Jones) ne se démonte pas : "La somme correspond à la perte que représente le passage de la première à la deuxième division. Si Emiliano Sala avait pu jouer, il aurait forcément marqué des buts entre janvier et juin 2019, et Cardiff serait resté en première division. Il serait irréaliste de penser qu'il n'aurait marqué aucun but. Notre position n'a pas varié depuis quatre ans : c'est Nantes qui a manqué à ses obligations de surveillance de son agent, Willie McKay, qui a organisé un vol privé pour Emiliano Sala, alors que nous lui avions proposé un vol commercial."
En attendant, les Nantais rappellent que Cardiff n'a réglé qu'un tiers de l'indemnité de transfert établie au moment de la transaction, soit six millions d'euros. Sauf que les Girondins de Bordeaux, eux aussi, attendent la moitié de la somme, ce qui avait été décidé à l'époque avec le FCN en vue d'une future revente. Même sans intervention de Cardiff, qui refuse pour le moment de payer plus, les Bordelais s'apprêteraient à la recevoir de la part de leurs voisins du FCN (d'après Ouest-France).