Emmanuel LANGELLIER, Media365, publié le samedi 26 octobre 2024 à 14h15
Après Carlo Ancelotti, Pep Guardiola et José Mourinho, Bruno Genesio a battu Diego Simeone. Décryptage sur la méthode de l'entraîneur français de Lille qui s'apprête à défier Lens, samedi soir.
Après avoir triomphé sur la pelouse de l'Atlético de Madrid (3-1), mercredi en Ligue des champions, Bruno Genesio prépare l'affiche sur le terrain du RC Lens, programmée ce samedi soir (21h00) au Stade Bollaert-Delélis (9eme journée de Ligue 1). L'entraîneur de Lille va-t-il réussir un nouveau coup d'envergure ? L'ancien coach de Lyon devient un spécialiste puisque donc, après Carlo Ancelotti, Pep Guardiola et José Mourinho, il a damé le pion à Diego Simeone, soit quatre des plus grands techniciens actuels du ballon rond et de l'histoire du jeu. Le Français est le seul à pouvoir se targuer d'avoir pareil tableau de chasse avec Jürgen Klopp. Prodigieux ! Mais comment fait-il ? C'est un savant mélange de management et de tactique.
« Il met tout le monde sur un pied d'égalité »
« C'est un coach qui m'a marqué par sa connaissance du football, des hommes et sa gestion très tranquille, confie à L'Equipe Léo Dubois, l'ancien Lyonnais qui était de l'exploit en Angleterre contre Manchester City (victoire 2-1), le 19 septembre 2018 en phase de groupes de la Ligue des champions. Il sait passer des coups de gueule mais il aime ses joueurs par-dessus tout. Il met tout le monde sur un pied d'égalité. » A l'Etihad Stadium, Genesio avait réussi un joli coup en titularisant Pape Cheikh Diop (21 ans). « Bruno est un joueur dans l'âme qui aime et sent les coups, observe Gilles Rousset, un de ses anciens adjoints à Lyon et au Beijing Guoan en Chine. Et la plupart du temps, il ne se plante pas. Il sait responsabiliser ses joueurs mais aussi son staff, à qui il confie plein de missions. »
« C'est précis et punchy pour que les gars s'en souviennent »
Bruno Genesio fait des coups en opérant des choix d'hommes osés mais il marque aussi les esprits par les mots qu'il tient à ses joueurs. « Ses discours ne sont jamais bien longs mais précis avec trois points qu'il décline en trois sous-titres forts, souligne un proche du coach de 58 ans. Sa causerie de début de match n'excède jamais dix minutes, un quart d'heure maximum. C'est précis et punchy pour que les gars s'en souviennent. » Le LOSC a encore de gros clients à venir comme la Juventus Turin et Liverpool ces prochaines semaines. La méthode Genesio portera-elle encore ses fruits ? Il n'est plus à ça près, même si Thiago Motta et Arne Slot n'ont pas le même pedigree qu'Ancelotti, Guardiola, Mourinho et Simeone.