Victor Romedenne, Media365, publié le vendredi 27 octobre 2023 à 17h10
Pour la saison 2023/2024, le gouvernement a demandé aux préfets de faire en sorte de privilégier l'encadrement des déplacements de supporters plutôt que de recourir à des arrêtés préfectoraux.
Chaque saison, plusieurs arrêtés préfectoraux empêchent les supporters d'aller encourager leur équipe lorsque celle-ci se déplace à l'extérieur. Cela arrive lorsque les matchs sont considérés comme étant à hauts risques. Récemment, 600 supporters lyonnais ont été autorisés à se rendre à l'Orange Vélodrome pour supporter leur club qui affrontera l'Olympique de Marseille ce dimanche à 20h45. Les Olympicos sont des matchs à l'ambiance électrique et les supporters, qu'ils soient marseillais ou lyonnais, ont bien souvent du mal à se rendre chez l'ennemi. L'an passé, c'est 200 supporters lyonnais avaient pu se rendre à Marseille.
"Le seul enjeu sportif de la rencontre ne suffit pas"
Nos confrères de RMC Sport affirment s'être procuré un courrier daté du 13 octobre que le gouvernement a envoyé aux différents préfets. Dans cette lettre signée par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, se trouvent des instructions pour "la sécurisation des matchs de football." L'idée principale qui en émane est de limiter les arrêtés préfectoraux d'interdiction de déplacement des supporters. Cette décision est en grande partie due à la volonté du gouvernement de se préparer au mieux pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 qui accueilleront plusieurs millions de spectateurs étrangers.
Il y aura tout de même, certainement, quelques arrêtés durant cette saison 2023/2024. Le gouvernement demande à ce que ceux-ci soient solidement justifiés : "Face aux recours fréquents des associations de supporters et des clubs, les mesures de police administrative devront être particulièrement justifiées, sur la base d'antécédents de troubles à l'ordre public, d'antagonismes entre supporters, d'une impossibilité de mobiliser des forces en nombre suffisant pour sécuriser la rencontre et, plus généralement, de l'analyse de la Division nationale de lutte contre le hooliganisme. Le seul enjeu sportif de la rencontre ne suffit pas à démontrer un risque de trouble à l'ordre public."
Il est également demandé aux préfets de prendre leurs arrêtés le plus tôt possible car il arrive que les groupes de supporters soient prévenus trop tardivement, ce qui n'aide pas à améliorer les relations entre ces derniers et les autorités.