Clément Pédron, Media365, publié le mardi 10 septembre 2024 à 17h30
Antony Gautier, le directeur de l'arbitrage français, a tenu une conférence de presse à l'occasion de la présentation d'Amaury Delerue en tant que nouveau manager-instructeur des arbitres et Mickaël Landreau, nouveau conseiller sportif des arbitres. Il en a également profité pour expliquer les nouvelles directives de l'arbitrage pour cette saison.
Cela fait désormais trois semaines que le championnat a repris ses droits et avec lui, ses arbitres. Et à l'entame de chaque saison, le collège des hommes en noir s'est préparé aussi bien physiquement que mentalement pour participer au mieux, au déroulement des rencontres. Ce mardi, la direction de l'arbitrage, incarnée par l'ancien officiel Antony Gautier, a tenu une conférence de presse. Cette dernière avait pour but de présenter le nouveau manager-instructeur, Amaury Delarue et le conseille sportif des arbitres, l'ancien gardien Mickaël Landreau. Antony Gautier a profité de cette occasion pour évoquer l'arbitrage français et ses nouvelles orientations pour la saison 2024-2025. Parmi ces projections : moins siffler pour plus de jeu. « Notre priorité consiste à favoriser le spectacle et le jeu, explique Gautier dans des propos rapportés par l'Équipe. On demande à nos arbitres d'essayer d'obtenir un temps de jeu effectif le plus grand possible. D'abord, on les incite à diminuer au maximum les interruptions du jeu en agissant sur l'exécution plus rapide des touches, des coups francs et des penaltys. Pour avoir davantage de rythme dans le jeu, ils doivent aussi avoir un haut niveau de tolérance sur les micro-contacts ne méritant pas d'être sanctionnés. »
Augmenter le temps de jeu effectif
C'était une tendance remarquée et assumée à la Coupe du monde 2022, la question du temps de jeu effectif. Sur une rencontre de quatre-vingt dix minutes minimum, pendant combien de temps voit-on réellement le ballon circuler ? Ce questionnement a encouragé les décideurs à demander aux arbitres, pendant le Mondial au Qatar, de décompter tous les temps « superflus » comme la Var ou les célébrations de buts. Ce sujet est encore une fois sur la table à en croire le directeur de l'arbitrage qui a également pris en compte l'avis de l'UNFP, le syndicat des joueurs. Antony Gautier a expliqué qu'il fallait être « toujours plus rigoureux dans le décompte du temps additionnel » en décomptant notamment « les temps liés à la vérification du VAR et le temps perdu lors de la célébration des buts. Mais en agissant avec discernement, donc sans tomber dans les excès de la Coupe du monde 2022, pour prendre en considération les demandes de l'UNFP ». Selon le dirigeant, le temps effectif était de 57 minutes et 49 secondes en 2023-2024 en Ligue 1 avec 7 minutes et 27 secondes en moyenne de cumulée sur les deux mi-temps. Ces deux données sont en augmentation par rapport à la saison dernière et font de la France, le deuxième pays parmi les cinq grands championnats. Enfin, comme ce que l'on a pu observer lors de l'Euro 2024, les attroupements autour des arbitres ne seront plus tolérés et un travail sera fait en ce sens tout au long de la saison.