LFP : Les sénateurs enquêteurs s'indignent déjà

LFP : Les sénateurs enquêteurs s'indignent déjà ©Icon Sport, Media365

Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 12 septembre 2024 à 23h40

Laurent Lafon et Michel Savin n'ont pas fini leur travail, mais il leur apparaissait nécessaire de s'exprimer.

Le Sénat tente de resserrer la vis auprès de la Ligue, de la manière la plus spectaculaire possible. Dans le cadre des auditions de leur mission, Laurent Lafon et Michel Savin, sénateurs respectivement du Val-de-Marne et de l'Isère, se sont rendus sur place jeudi matin afin d'effectuer "un contrôle sur pièces" pour interroger les représentants à la fois de la LFP et de sa filiale commerciale LFP Media "sur leurs frais de fonctionnement et leur gouvernance, ainsi que sur les conséquences de l'attribution récente des droits TV du championnat à un prix très inférieur à celui espéré".

Savin : "Il y a urgence à ce que le football professionnel français retrouve une gouvernance professionnelle"

Dans la foulée, dans l'après-midi, ils ont livré leurs conclusions. On les attendait assez savoureuses et ça n'a pas loupé. "Les chiffres de ces dernières semaines se rapprochent plus du championnat slovène que du championnat anglais", débute Laurent Lafon, secondé de main de maître par Michel Savin : "Il y a urgence à ce que le football professionnel français arrête de vivre au-dessus de ses moyens et retrouve une gouvernance professionnelle." En cause, parmi de nombreuses autres explications, le choix d'un déménagement du siège dans ce contexte pourtant catastrophique.

Quant au feuilleton des droits TV et du produit finalement offert par DAZN, Michel Savin enfonce le clou : "Pas de magazine ni de multiplex pour un coût rédhibitoire. Le prix est plus élevé et la qualité bien moindre qu'avec Prime Video. Ce n'est pas le résultat qui était attendu avec CVC." On parle là du fameux fonds d'investissement luxembourgeois qui, grâce à son inclusion dans la filiale média, récupère 13% des revenus de la LFP à vie... "Son apport ne nous paraît pas évident", renchérit poliment Laurent Lafon. Et il ne s'agissait là, jeudi, que d'un point d'étape, le rapport final n'étant pas rendu avant la fin du mois d'octobre au plus tôt.

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