Droits TV : Le patron de DAZN France sort du silence

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Clément Pédron, Media365, publié le jeudi 05 septembre 2024 à 16h59

Dans un entretien accordé au Parisien, Brice Daumin, le patron de DAZN France et Suisse, est revenu sur l'actualité récente de son groupe notamment depuis qu'il est devenu le diffuseur de huit des neuf rencontres de la Ligue 1. Il en a profité pour tenter de redorer le blason de son média.

C'est un sujet qui fait couler beaucoup d'encre depuis de nombreuses semaines puisqu'il a fait l'objet de nombreuses tractations à travers tous les échelons de la société. La question des droits TV. Véritable serpent de mer depuis l'époque Covid environ, cette thématique est revenue sur la table à l'orée de la saison 2024-2025 et c'est finalement DAZN, un diffuseur britannique, qui a obtenu quasiment tous les droits en Ligue 1. Le média possède en effet huit des neuf rencontres par journée, l'ultime restante revenant à beIN SPORTS. Avec son prix jugé élevé au regard de ses contenus, DAZN fait face à une révolte populaire si bien que de nombreux utilisateurs préfèrent opter pour l'IPTV, une façon illégale de regarder ces programmes. Sur l'antenne de RMC Sport, le journaliste Daniel Riolo a évoqué le chiffre de 100 000 abonnés alors que l'objectif est de 1,5 millions abonnés.

Les têtes pensantes de la Ligue de Football Professionnel tentent malgré tout d'inciter les fans à s'abonner. Et dernièrement, c'est le patron de DAZN France et Suisse qui est monté au créneau. Dans un entretien au Parisien, Brice Daumin a pointé du doigt le cœur du problème : l'IPTV. « Le sujet du piratage, c'est une catastrophe, admet le dirigeant. Mais pas que pour DAZN. C'est un sujet qui concerne le marché de manière générale. Le piratage, c'est du vol. Il ne faut pas l'appeler autrement. Aujourd'hui, on a une promotion du piratage qui est faite dans la presse, sur l'usage illégal d'accès au contenu, et c'est un scandale. »

Un cas unique dans le monde ?

Agacé par l'image dégagée par DAZN, Brice Daumin regrette également le traitement de ce sujet par la presse, estimant qu'il incite à se diriger vers l'illégalité. « Aujourd'hui, quand vous lisez que Telegram est « une alternative à DAZN »... c'est faux et archifaux, poursuit-il, toujours pour Le Parisien. C'est le vol qui est une alternative à DAZN. Et ceux qui sont derrière ça ou l'IPTV, ce sont des organisations criminelles, mafieuses, pédocriminelles, il faut l'avoir en tête. Mais aujourd'hui, il y a une banalisation de ça. Que ce soit les ayants droit, les organisations politiques, les acteurs du marché : aucun ne s'est prononcé sur ce qu'on a vécu ces trois dernières semaines sur le piratage. Il faut des prises de position fortes, fermes, et des plans d'action qui soient clairs, établis et mis en œuvre. » Il a également regretté que cette fronde contre DAZN existe uniquement dans un seul pays, la France. » Est-ce que ce sera suffisant pour inverser la tendance ? Pas sûr...

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