L'UNFP porte plainte et dénonce les lofts

Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 16 janvier 2024 à 12h33

L'Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) a saisi le procureur de la République de Paris pour dénoncer le traitement des joueurs par les clubs, notamment lorsqu'ils sont placés dans les fameux « lofts ».

L'UNFP passe à l'offensive. L'Union nationale des footballeurs professionnels a annoncé mardi avoir déposé une plainte contre X auprès du procureur de la République de Paris, pour "extorsion, harcèlement et complicité de ces délits pour le non-respect de l'article 507 de la charte du football professionnel". Une charte selon laquelle les clubs "ne sauraient maintenir aucun joueur sous contrat professionnel à l'écart du dispositif mis en place au sein du club pour la préparation et l'entraînement collectif des joueurs professionnels ou élites." Pourtant, de nombreux joueurs indésirables sont mis à l'écart chaque saison par les clubs et sont contraints de s'entraîner à l'écart du groupe principal, au sein de ce qu'on appelle communément un « loft ». Ce fut notamment le cas pour le plus célèbre des joueurs de Ligue 1, Kylian Mbappé, mis à l'écart par le PSG l'été dernier, car il refusait de prolonger son contrat, avant d'être finalement réintégré.

Des "infractions pénales" ?

"Ces pratiques, très largement répandues - 180 joueurs depuis le début de la présente saison -, sont même revendiquées par les clubs, qui n'hésitent plus à avoir recours à des moyens de communication sophistiqués pour parachever l'ostracisation des joueurs concernés, peut-on lire dans la suite du communiqué. Ces agissements sont en France contraires à la charte du football, au droit du travail, et peuvent donc constituer des infractions pénales. L'exercice d'une contrainte morale sur une personne pour l'amener à consentir à signer un contrat ou à le résilier constitue le délit extorsion, au sens des dispositions de l'article 312-1 du code pénal. Le non-respect de manière prolongée de l'article 507 a également été jugé comme étant constitutif de harcèlement moral." Et d'assurer que malgré la "cinquantaine de cas récents de « lofting »" relayés par les médias, "le nombre de victimes de ces pratiques est bien supérieur". L'UNFP conclut en espérant que l'enquête préliminaire du procureur de la République de Paris pourra "déclencher des poursuites pénales contre toute personne que les investigations feront connaître."

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