Le président de la Fédération italienne soupçonné de détournement de fonds

Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 08 mars 2024 à 16h03

Président de la Fédération italienne de football (FIGC), Gabriele Gravina est soupçonné de détournement de fonds et de blanchiment, mais il clame son innocence.

Gabriele Gravina en fâcheuse posture. Elu président de la Fédération italienne de football (FIGC) en 2017, après la non-qualification, alors historique, de la Nazionale pour la Coupe du monde 2018, puis réélu en 2021, il fait l'objet d'une enquête du procureur de Rome pour détournement de fonds et blanchiment d'argent, rapporte La Gazzetta dello Sport. En cause, l'attribution de l'appel d'offres 2018 des droits TV de la Lega Pro, le troisième échelon italien, dont il a assuré la présidence entre 2015 et 2017. Et toujours selon le quotidien transalpin, le dirigeant, aujourd'hui âgé de 70 ans, qui a nommé Luciano Spalletti à la tête de la sélection italienne l'été dernier, aurait bénéficié d'une contrepartie, notamment investie dans l'achat d'un appartenant milanais pour la fille de sa compagne mais aussi dans une collection de livres anciens.

"Le fait de me frapper et de m'attaquer sur le plan de la crédibilité met notre système en difficulté"

Et alors que, pour avoir accès à certains droits, Gravina, qui est l'un des vice-présidents du comité exécutif de l'UEFA depuis 2021, a été inscrit dans le registre des suspects, il s'est présenté jeudi devant le parquet de Rome avant de clamer son innocence devant les médias. "Quand vous jouez un rôle institutionnel et qu'on vous frappe sur le plan personnel, il est clair que vous en souffrez. Le fait de me frapper et de m'attaquer sur le plan de la crédibilité met notre système en difficulté. Quelqu'un essaie de saper sa stabilité depuis un certain temps, il croit qu'il peut causer des dommages et il le fait, mais ceux qui me connaissent savent que je suis fort dans mes réactions, a-t-il notamment expliqué. J'ai demandé que la vérité soit établie. S'il y a des responsabilités, je veux comprendre qui a préparé le dossier. Je veux connaître les noms des instigateurs." Il a également déploré "des dénonciations anonymes" : "J'ai demandé à être mis en examen pour me défendre contre le deuxième dossier, qui sont les mensonges de quelqu'un qui s'amuse avec des showgirls anonymes. J'imagine que la source est toujours la même..."

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