Clément Pédron, Media365, publié le dimanche 12 mai 2024 à 13h45
Largement devant durant toute la saison régulière de D1 Arkéma, l'Olympique Lyonnais (F) doit pourtant passer par les playoffs pour remporter un nouveau titre en championnat. Une demi-finale contre Reims à disputer ce dimanche donc où les Fenottes peuvent tout perdre même si elles comptent sur leur état d'esprit pour rejoindre le PSG en finale.
L'Olympique Lyonnais ne digère pas mais va devoir néanmoins repartir de l'avant pour ne pas hypothéquer ses chances de remporter un troisième titre de rang en D1 Arkéma. La raison de son courroux ? Le contexte de la fin de saison dans ce championnat de France. En effet, la Fédération Française de Football a décidé de ré-instaurer des playoffs pourtant abandonnés en 1992 afin de redonner du suspense à la fin de saison. L'OL a terminé en tête de la saison régulière en dominant de la tête et des épaules ses adversaires. Pour preuve, l'équipe de Sonia Bompastor a achevé cette première partie de saison avec 11 points d'avance sur le PSG, son dauphin et 26 points sur le Stade de Reims, le troisième. Cependant, cette large domination ne vaut désormais plus rien. Samedi, le Paris Saint-Germain est venu à bout du Paris FC aux tirs au but et s'est qualifié pour la finale (2-2, 5-4 TAB). Ce dimanche, l'OL affronte donc le SDR en demi-finales des playoffs, une rencontre de 90 minutes sans prolongation avec donc le risque de disputer les penalties et l'incertitude qui va avec.
Bompastor : « Des playoffs, c'est très bizarre culturellement »
Ce dénouement de saison ne fait pas les affaires de Lyon qui, malgré sa nette domination, peut perdre le championnat sur un match. « Ces playoffs, c'est très bizarre culturellement, regrette Sonia Bompastor, l'entraîneuse, en conférence de presse dans des propos rapportés par l'Équipe. Tout le travail fourni va nous servir mais sur le plan comptable, on efface tout. » Surtout que l'OL a également une finale de Ligue des champions contre le FC Barcelone à disputer le 25 mai prochain et qu'à ce titre, les Fenottes devront la prendre en compte dans la préparation. Dernier sujet regrettable aux yeux des dirigeants olympiens, le refus de la Fédé de décaler la finale du championnat de France du vendredi au samedi. Ce qui aurait donc un impact selon l'OL en cas de victoire ce dimanche contre Reims, toujours en vue de la finale de la C1. « En termes d'équité, c'est particulier mais on s'adapte, comme très souvent » lâche Bompastor. De son côté, Vincent Ponsot, le directeur sportif, ne mâche pas ses mots pour l'Équipe : « Nous avions fait savoir notre opposition à ce projet dès l'instant où il avait été avancé [...] Nos joueuses sont agacées mais restent focus sur l'objectif malgré tout. »