Clément Pédron, Media365, publié le 23 juin
L'Allemagne a obtenu un match nul sur le fil contre la Suisse ce dimanche lors du troisième match de la phase de poules (1-1). Grâce à ce résultat, la Mannschaft termine à la première place du groupe devant une Nati qui peut nourrir des regrets.
La Mannschaft a bien cru avoir rendez-vous non pas à Dortmund, antre des huitièmes de finale en qualité de premier du groupe A mais à Berlin ! Leader avec deux victoires contre l'Écosse (5-1) et la Hongrie (2-0), l'Allemagne s'avançait dans la position d'une équipe déjà qualifiée pour la suite de la compétition mais savait qu'il lui fallait un adversaire d'un autre calibre pour estimer ses chances de remporter un quatrième Euro. En ce sens, Julian Nagelsmann, le sélectionneur du pays organisateur, avait prévenu qu'il ne ferait pas tourner et ce, malgré plusieurs éléments sous le coup d'une suspension en cas d'avertissement. Et l'ancien technicien du Bayern Munich n'a pas menti. Problème, sa sélection est passée à deux doigts et deux minutes, de la correctionnelle.
Archi-dominatrice en début de match, l'Allemagne a usé ses circuits de passes habituels sans parvenir à trouver les bons décalages, la faute à une Nati solidaire et au point défensivement. La Mannschaft a pourtant cru ouvrir la marque peu après le quart d'heure de jeu mais le but de Robert Andrich était refusé pour une faute de Musiala dans la surface de réparation. De la fausse joie, les Allemands sont passés à la consternation dix minutes plus tard en voyant Dan Ndoye reprendre astucieusement un centre de Freuler juste devant le nez de Neuer (1-0, 29').
Füllkrug libère les siens
Avec ce but, la Suisse faisait coup double puisqu'elle prenait dès lors la tête du groupe A pour un point d'avance, avec donc la possibilité d'affronter le deuxième du groupe C à Dortmund samedi prochain. Au retour des vestiaires, Julian Nagelsmann repartait avec les mêmes acteurs mais changeait petit à petit sa stratégie en incorporant du sang neuf au fur et à mesure de la rencontre. Le sélectionneur avait beau placer des éléments frais, l'Allemagne éprouvait toutes les peines du monde à cadrer ses tentatives, à l'image des 18 frappes tentées au bout du temps réglementaire. De plus, elle ne pouvait même pas compter sur une baisse de régime de la Nati qui cherchait à tout prix à enfoncer le clou. Et elle y parvenait à six minutes du terme de la partie mais le but de Vargas était logiquement refusé pour une position de hors-jeu. Et alors qu'on se dirigeait tranquillement vers la fin du match, Füllkrug, entré peu de temps avant, libérait les siens d'une tête après un centre de Raum. Grâce à cette égalisation, le pays hôte conserve la tête du groupe A devant la Suisse et évite le psychodrame. Mais une chose est sûre, la Mannschaft, qui sera privée de Jonathan Tah au tour prochain (suspension), est prévenue.