Le niveau de l'Euro 2024 est-il vraiment mauvais ?

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Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 04 juillet 2024 à 15h56

Il y a bien peu de matchs qui ont enflammé les foules depuis trois semaines en Allemagne.

Alors que la Coupe du monde au Qatar avait donné le sentiment d'un regain de forme pour une grande compétition internationale, qu'on imaginait lié à la situation inhabituelle du tournoi en décembre, cet Euro 2024 n'est pas fait pour changer ce constat. Mais ça vaut surtout pour le comparatif par rapport aux Mondiaux, car les huit dernières éditions ont toutes été supérieures ou égales aux Euros en termes de buts (moyenne par match) : 2,27 cette année, soit le même total que sur le Mondial 2010, contre 2,80 au Mondial 2014, 2,7 en 1994, 2,67 en 1998, 2,64 en 2018, 2,5 en 2002 et 2022 et 2,3 en 2006.

Dugarry : "Une purge d'un ennui mortel"

Par rapport aux autres Euros, cette édition 2024 n'est pas forcément un cru si catastrophique, devant les 2,1 buts par match de 1992 et 1996 et les 2,12 de 2016, mais derrière les 2,78 buts par match de 2020, les 2,74 de 2000, les 2,7 de 1984, les 2,48 de 2004 et 2008, les 2,45 de 2012 ou les 2,3 de 1988.

Le sentiment général a été résumé mercredi sur M6 par Christophe Dugarry : "On est censés voir s'affronter les meilleurs joueurs européens qui nous régalent toute la saison. Tu te demandes justement qui sont les meilleurs, tu te dis qu'on va se régaler, que je vais me poser devant ma télé et kiffer comme jamais... Mais là, c'est une purge d'un ennui mortel." Hormis l'Espagne ou l'Allemagne, ce sont surtout quelques sélections plus inattendues qui ont assuré le spectacle, menées bien sûr par la Géorgie. Un constat qui, globalement, vaut aussi pour la Coupe du monde et amène de plus en plus régulièrement à cette conclusion : il n'y a plus de petites équipes. Les blocs bas étant de plus en plus consistants et organisés, ce n'est pas fait non plus pour faciliter le spectacle.

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