Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 06 juillet 2024 à 20h05
C'est une épreuve importante de Paris 2024 qui se voit impactée. Surtout pour la Russie, très forte en lutte.
On attendait la réponse des lutteurs russes en vue de Paris 2024, et ce n'était pas sans raison. Invités par le CIO à concourir sous bannière neutre, ceux-ci ont refusé de participer à l'unanimité. En tout cas, c'est la position officielle de la Fédération russe, qui "n'accepte pas le principe non sportif de la sélection sur lequel se basait le Comité international olympique, en établissant sa liste d'athlètes autorisés et dont l'objectif est de saper l'unité de l'équipe".
Mamiashvili : "Une parodie de compétition, une dictature injustifiée"
Les lutteurs russes ont pu obtenir seize licences olympiques sur 18 possibles, mais "dans des conditions de menaces de sanctions et de restrictions infondées", toujours d'après les précisions de la Fédération russe. Au final, les meilleurs ne figuraient pas parmi la dernière liste proposée par le CIO, ce qui fait dire à Mikhaïl Mamiashvili que ça devenait "une parodie de compétition", le président de la Fédération s'exprimant pour l'agence officielle Tass.
"Une dictature injustifiée du CIO a abouti à ce que cette organisation a commencé elle-même à définir la composition des sélections. C'est déjà trop." A moins d'un retournement de situation de dernière minute, il n'y aura donc pas de lutteurs russes à Paris dans un mois - les épreuves de lutte auront lieu du lundi 5 au dimanche 11 août au Grand palais éphémère sur le Champ-de-Mars (qui aura accueilli le judo en première semaine). Une conséquence de plus de l'influence de la politique sur le sport, bien que toutes les parties appellent constamment à ce que ça ne soit pas le cas.