Mathieu Warnier, Media365 : publié le lundi 01 juillet 2024 à 22h20
La défaite de la Belgique face aux Bleus ce lundi à l'occasion des huitièmes de finale de l'Euro 2024 vient confirmer les difficultés des « Diables Rouges » quand il s'agit d'affronter l'équipe de France en compétition officielle.
Ce n'est pas ce match qui va calmer le courroux des Belges. Alors que leurs supporters ont démontré avant le coup d'envoi tout leur ressentiment vis-à-vis des Bleus, avec une « Marseillaise » copieusement sifflée, les joueurs de Domenico Tedesco sont restés dans la droite lignée de leurs prédécesseurs quand il a fallu croiser la route de l'équipe de France à l'occasion d'une compétition majeure. En effet, à l'issue d'une rencontre accrochée faute d'être brillante, les « Diables Rouges » ont une nouvelle fois calé face aux Tricolores à l'occasion des huitièmes de finale de l'Euro 2024. Pourtant, comme l'a affirmé Kevin De Bruyne au micro de la RTBF, la sélection belge « avait un plan » qui a été mis en place contre les joueurs de Didier Deschamps. Il a suffi d'une mauvaise inspiration de Jan Vertonghen pour rajouter une couche de « seum » dans l'esprit des supporters belges, eux qui gardent en travers de la gorge le résultat de la demi-finale de la Coupe du Monde 2018 entre les deux formations. « On voulait gagner, on a tout fait pour, on n'était qu'à cinq minutes des prolongations, a ajouté le joueur de Manchester City. La volonté était là, comme dans les derniers matchs. »
Les Belges pris au piège des Bleus
Mais, en fin de compte, cette septième confrontation entre les deux équipes dans le cadre d'une compétition majeure s'est conclue comme les précédentes. Que ce soit lors de la Coupe du Monde en 1938, 1986 ou 2018, lors de l'Euro 1984 puis 2024 ou même en Ligue des nations en 2021, jamais la Belgique n'a trouvé la solution pour faire craquer les Bleus. « On a bien joué mais on sait que, contre des équipes comme cela, il ne faut rien leur donner, sous peine de prendre un but », a confié Jérémy Doku dans des propos recueillis par la RTBF. Un brin fataliste, l'ancien attaquant de Rennes admet que son équipe « aurait pu faire beaucoup mieux » mais retient que « les gens, en voyant qu'on allait affronter la France, ne s'attendait pas à ce qu'ils aient autant de mal contre nous ». Si les « Diables Rouges » ont posé bien des soucis à des Bleus plus efficaces que spontanés, dans la droite ligne du « winning ugly » (victoire moche) qui ne dérange pas plus que ça Didier Deschamps, ils n'étaient pas forcément très loin de mettre fin à cette malédiction qui dure depuis 114 ans.