FFF : Accusé d'outrage sexiste, Le Graët est "étonné"

Paul Rouget, Media365 : publié le samedi 14 janvier 2023 à 21h41

D'après Le Monde, Noël Le Graët pourrait être inquiété par la justice suite à la conclusion de l'audit commandé par le ministère des Sports. A sa plus grande surprise.

Après sa mise en retrait de la présidence de la FFF mercredi, suite à la réunion en urgence du comité exécutif de la Fédération française de football, Noël Le Graët est loin d'être tiré d'affaire. Et son cas va désormais être jugé sur le terrain judiciaire. Le Monde rapporte samedi que la mission de l'inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR), l'audit mené par le ministère des Sports, a signalé au Breton qu'elle allait émettre un signalement à la justice à son sujet. Le quotidien cite l'article 40 du code de procédure pénale, qui prévoit, que "toute autorité constituée, tout officier ou fonctionnaire, dans l'exercice de leurs fonctions doit signaler des crimes ou délits dont il a connaissance".


Le Graët "étonné"

Les inspecteurs évoquent des faits d'"outrage sexiste", et la décision d'émettre un signalement à la justice serait née après les déclarations de Sonia Souid. Dans un entretien accordé à BFM TV, l'agente avait raconté les avances très insistantes de Le Graët. "Je me prends une claque énorme, parce que j'ai mon président de la fédération qui me voit - alors que je me sens compétente, légitime, j'ai réussi à faire des choses - comme deux seins et un cul. J'ai été déçue par mon président. Pour moi, il doit être exemplaire et il ne l'a pas été", avait confié la jeune femme, qui n'a pu retenir ses larmes lors de ce témoignage très fort. Et alors que le Breton est également visé par d'autres accusations d'harcèlement sexuel, Florence Hardouin, la directrice générale de la FFF, mise à pied lors de ce Comex et qui a ensuite dû être hospitalisée après avoir fait un infarctus, a fourni d'autres éléments aux enquêteurs selon Le Monde.

Et le Graët a réagi dans une déclaration transmise à l'AFP. "Je viens de prendre connaissance avec étonnement d'un article du Monde faisant état de fuites sur le rapport provisoire en cours de préparation (de l'IGESR). A ce stade je ne connais ni les faits qui me sont reprochés ni les personnes qui en sont à l'origine. Plus généralement, je m'étonne que des informations puissent être divulguées alors même que le rapport provisoire ne m'a pas encore été transmis et que je n'ai pas été en mesure de faire valoir mes observations sur celui-ci."

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