Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 25 octobre 2022 à 11h22
Alors que la prochaine Coupe du monde, programmée dans l'émirat du 20 novembre au 18 décembre, n'en finit plus d'être critiquée, l'émir du Qatar dénonce une campagne de "diffamation".
Pour Zinedine Zidane, ambassadeur de la candidature qatarie, "il faut laisser la polémique de côté et laisser la place au jeu et la place à la Coupe du monde", comme il l'a expliqué lundi à Paris, lors de l'inauguration de sa nouvelle statue de cire au musée Grévin. Mais alors que le premier Mondial hivernal de l'histoire doit débuter le 20 novembre au Qatar, et prendre fin le 18 décembre, les polémiques ne désenflent pas, que ce soit en raison du non-respect des droits de l'homme dans l'émirat, et notamment du traitement des personnes LGBT, des atteintes à l'environnement, mais également à cause des soupçons de corruption autour de l'attribution de la compétition. Des polémiques qui agacent prodigieusement l'émir Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, qui s'est exprimé mardi sur le sujet, qualifiant les critiques contre son pays de "diffamation".
"Des calomnies"
"Depuis que nous avons eu l'honneur de nous voir attribuer la Coupe du monde, le Qatar a été la cible de campagnes de diffamation et de critiques sans précédent qu'aucun autre pays hôte n'a subi, a ainsi déploré l'émir du Qatar devant l'assemblée consultative. Nous avons d'abord traité la question de bonne foi, et avons même considéré certaines critiques comme positives et utiles. Mais il est vite devenu clair que la campagne tend à se poursuivre et à s'étendre, qu'il y a des calomnies et du deux poids deux mesures, atteignant un niveau d'acharnement qui a amené beaucoup de gens à s'interroger, malheureusement, sur les véritables raisons et motivations derrière cette campagne." Et l'émir Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani peut compter sur le soutien de l'ancien président français Nicolas Sarkozy, dont le rôle dans l'attribution de cette Coupe du monde au Qatar a fait débat, tout comme pour le rachat du PSG. "Le football n'appartient pas qu'aux Occidentaux, qu'ils soient français, anglais, italiens ou américains, a-t-il déclaré dans le Journal du Dimanche. C'est un sport qui rassemble. J'observe que tous les pays qui ont organisé des événements internationaux majeurs ces dernières années ont fait l'objet de multiples polémiques : la Chine, la Russie, le Brésil, aujourd'hui le Qatar. Nous devrions donner à chacun de ces pays hôtes la chance de démontrer son savoir-faire et attendre la façon dont se dérouleront ces événements avant de les juger."