Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 26 janvier 2024 à 17h00
Le sélectionneur de l'équipe de France féminine se serait bien vu dépanner la Côte d'Ivoire en urgence à la CAN.
Hervé Renard était bien prêt à faire une pige avec la Côte d'Ivoire pour la CAN, "mais pas question que je quitte les Bleues". Pour L'Equipe, il a donc précisé ce qu'il a répondu à la Fédération locale : "Vous demandez à mes dirigeants s'ils acceptent que je puisse faire les deux." Alors que les Eléphants sont passés par un trou de souris pour se qualifier tout de même en huitièmes de finale, ils héritent de l'affiche la plus compliquée possible avec le Sénégal lundi soir. Et sans Jean-Louis Gasset, démis de ses fonctions en pleine compétition et qui laisse son adjoint Emerse Faé aux commandes.
"J'aurais même pu partir en payant"
"En fait, si tu as les tenants et les aboutissants, tu peux comprendre vraiment les choses. Et je ne vois pas en quoi ça aurait été incompatible de faire les deux. Mais je ne pense pas, si vous avez des résultats avec la Côte d'Ivoire, que ça va dévaloriser le foot féminin français. Pas grave. C'était le destin. Et un magnifique challenge nous attend avec Paris 2024. On va se régaler." Très lié à la Côte d'Ivoire, avec qui il a été champion d'Afrique en 2015, Hervé Renard était sur place depuis une semaine et a été aperçu à plusieurs reprises dans les tribunes. Il doit donc prendre acte du refus de la FFF de le libérer, même très momentanément.
"Quand vous avez le président de la Fédération et le Premier ministre du pays qui vous le demandent, je n'avais pas le droit de dire non. Impossible. Mais je n'aurais jamais parlé si Jean-Louis Gasset avait été en poste." Hervé Renard estime que son ouverture d'esprit a été développée par ses nombreux voyages, ce qui pourrait éventuellement expliquer la frilosité de la FFF : "Il faut que le foot féminin se développe, mais pas dans un entre-soi. On doit s'ouvrir et ne pas comparer avec les hommes." D'après le coach, ce sont deux mondes différents, chacun avec ses spécificités et ses messages positifs, et il assure qu'il se régale à la tête de l'équipe de France féminine : "Il me reste sept mois de contrat, et si ça avait été le contraire, j'aurais même pu partir en Côte d'Ivoire en payant. Mais je ne l'ai jamais imaginé ! Je suis très attaché à cette équipe et on connaît notre objectif."