Rédaction Media365, publié le jeudi 27 janvier 2022 à 02h00
L'Egypte a donc eu le scalp des Ivoiriens mercredi, en huitièmes de finale de la CAN.
La Côte d'Ivoire est tombée face à l'Égypte, mercredi à Douala. Sans perdre, puisque la série des tirs au but a été nécessaire pour départager les Eléphants et leurs adversaires du jour (0-0, 4-5 t.a.b). Les Pharaons assomment ainsi pour la neuvième fois (sur 11 confrontations) les Ivoiriens et filent en quarts de finale. Analyse de cet échec de Patrice Beaumelle et de ses hommes.
La sortie précoce de Franck Kessié
Il y a une Côte d'Ivoire avec Franck Kessié et une Côte d'Ivoire sans lui. Mercredi à Douala, sur la pelouse du stade de Japoma, on a plus longuement vu la deuxième. Le milieu de terrain du Milan AC, plaque tournante de l'escouade ivoirienne, a quitté ses coéquipiers, blessé, au bout d'une demi-heure, une poche de glace au niveau de la hanche gauche. Appelé à le remplacer, le grand ancien Geoffrey Serey Dié (37 ans) n'a jamais réussi à le faire oublier. De nombreux observateurs regrettent l'excès de prudence de ce choix de coaching opéré par le sélectionneur, Patrice Beaumelle.
La pression, cet ennemi
Est-ce le triomphe, enregistré lors de la troisième journée de la phase de poules contre l'Algérie (3-1), qui a galvanisé à l'excès les Eléphants ? Ou bien est-ce le fait d'avoir joué les Fennecs libérés de toute pression du résultat, avec un ticket pour les huitièmes en poche depuis la veille du match, qui les a poussés à surperformer ce jour-là ? Toujours est-il que l'on n'a pas retrouvé face à l'Egypte l'équipe qui avait marché sur les champions d'Afrique. Le poids de l'enjeu a donné l'impression de rattraper une Séléphanto qui n'a plus remporté un match couperet en tournoi depuis la finale de la CAN 2015 en Guinée équatoriale. « Cette équipe a une âme, un potentiel énorme », assurait cette semaine Patrice Beaumelle. On ne l'a pas assez vu ce mercredi.
La montée en puissance égyptienne
La formule est vieille comme la CAN à 16 équipes : une nouvelle compétition commence avec le deuxième tour. L'Égypte de Carlos Queiroz en a apporté une nouvelle illustration ce mercredi. Sous la chaleur moite de Douala, les Pharaons ont livré leur meilleure prestation collective depuis bien longtemps. Plus précis et incisifs, ils n'ont pas marqué, mais les statistiques suggèrent un allant offensif retrouvé, avec 21 tirs (dont 5 cadrés), contre 13 (8 cadrés) pour la Côte d'Ivoire. Et au petit jeu des tirs au but, c'est l'Égypte qui aura le dernier mot, Mohamed Salah propulsant son équipe en quarts après le raté d'Éric Bailly. La suite de l'histoire, c'est l'Égypte qui va l'écrire, pas la Côte d'Ivoire.