Côte d'Ivoire - Fofana : "On a prié et on a pleuré, on s'est fait insulter"

Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 30 janvier 2024 à 10h13

Pour les piliers du milieu de terrain, Seko Fofana et Franck Kessié, tout comme pour le nouveau coach Emerse Faé, le soulagement est presque irréel. La Côte d'Ivoire bascule à nouveau dans l'espoir fou.

Du cauchemar au rêve, ça existe aussi dans ce sens-là. D'un mardi matin à l'autre, le réveil n'a pas été le même pour les Ivoiriens, passés de l'humiliation d'un 4-0 subi à domicile contre la Guinée équatoriale - éliminée de la CAN, depuis - à cette qualification aux tirs au but devant le tenant du titre sénégalais (1-1 a.p., tab : 5-4). Sans Jean-Louis Gasset remplacé sur le banc par son adjoint Emerse Faé, ce sera le Mali ou le Burkina Faso qui se présentera sur la route des Eléphants, samedi à 18h en quarts de finale. Et tout un pays se remet évidemment à y croire. A deux heures du matin dans Abidjan, c'était le concert de klaxons.

Kessié : "On a senti l'humiliation"

"C'est bien, mais on vient de tellement loin qu'on ne va surtout pas s'enflammer", tempère Faé, le nouveau guide en mission commando. "On va continuer à travailler notre solidité, garder cet état d'esprit qui nous donnera des forces peut-être pour aller chercher le titre, mais pour le moment on se concentre sur le quart. On va regarder tranquillement qui sera notre adversaire et prendre les matchs les uns après les autres."

"On a perdu beaucoup d'énergie, on a prié et on a pleuré, on s'est fait insulter, rappelle Seko Fofana (pour beIN SPORTS). Mais une fois que le Maroc nous a qualifiés, on a très vite switché. On a su faire un grand match et on mérite notre victoire, c'était très difficile car tout le monde pensait que c'était fini. Il y a énormément de pression et on a joué avec une vraie philosophie. C'est aussi grâce à Jean-Louis Gasset." "Un revenant ne peut pas avoir peur", s'exclame enfin Franck Kessié, le héros du soir en tant que double buteur sur penalty (en fin de temps réglementaire pour revenir à 1-1, puis sur le dernier tir au but de la qualification) : "Quand tu sors d'un match où tu te fais tabasser devant ton public, dans le stade qui porte le nom du président, c'est là qu'on a senti l'humiliation. On n'avait plus rien à perdre."

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