Patrick Juillard, Media365, publié le mardi 19 novembre 2024 à 15h20
Après le Nigeria, c'est au tour du Bénin de tomber dans un traquenard tendu par la Libye, avec cette fois des violences physiques, lundi à l'occasion de la sixième journée des éliminatoires de la CAN 2025.
Après le Nigeria, c'est au tour du Bénin de subir le sens de l'hospitalité bien particulier de la Libye, à l'occasion de la sixième journée des éliminatoires de la CAN 2025. La réception des Guépards, ce lundi 18 novembre à Tripoli dans le cadre d'un match décisif pour la qualification, a été marquée par des incidents violents.
Suite au match nul (0-0) entre les deux équipes, synonyme d'élimination pour les hôtes et de qualification pour les visiteurs, ces derniers ont été longuement retenus dans leur vestiaire, sous la menace de jets de projectiles des supporters libyens mécontents. Alors qu'ils avaient rejoint leur bus au moment de quitter le stade, des policiers libyens ont fait irruption. Le sélectionneur Gernot Rohr et plusieurs membres du staff ont été légèrement blessés par des coups de matraque. Enfin, à l'aéroport, la délégation a fait face à des heures de tracasseries pour obtenir les autorisations nécessaires avant de pouvoir décoller direction Cotonou.
Mounié : « C'était une zone de guerre »
« Cela n'a pas été facile. C'était vraiment une zone de guerre. Cette équipe de Libye, ce pays et ses supporters ne nous ont pas respectés en début de match. Ils ont sifflé notre hymne national, et nous en avons fait une affaire personnelle », a réagi l'attaquant et capitaine des Guépards, Steve Mounié, après la rencontre.
En octobre dernier, l'avion de l'équipe du Nigeria avait été dérouté au dernier moment vers un aéroport désert. Les joueurs et leurs encadrants y avaient été bouclés plus de 16 heures durant, coupés du monde extérieur. Refusant de jouer leur match, les finalistes de la dernière CAN avaient décidé de rentrer au pays. Après s'être saisie de l'affaire, la CAF avait donné match perdu (3-0) aux Libyens, compromettant par la même leurs chances de qualification. Cette sanction n'a donc visiblement pas été suffisante pour calmer leurs ardeurs. Après ces manquements répétés aux règles de l'accueil, les Chevaliers de la Méditerranée pourront-ils continuer à recevoir impunément ? Il y a tout lieu d'en douter.