Patrick Juillard, Media365, publié le mardi 14 février 2023 à 19h20
Toujours porté disparu à Antioche neuf jours après le séisme en Turquie, l'attaquant ghanéen d'Hatayspor Christian Atsu a vu mardi son agent prendre la parole pour déplorer l'inaction des dirigeants du club.
Près de neuf jours après le tremblement de terre meurtrier qui a frappé le sud-est de la Turquie, le monde du football est toujours sans nouvelles de Christian Atsu. Un temps déclaré retrouvé, l'attaquant international ghanéen d'Hatayspor est toujours porté disparu, sous les décombres de la résidence qu'il habitait, dans la ville d'Antioche, très durement frappée par le séisme, dont le bilan a dépassé les 30.000 victimes.
Mardi, l'agent du joueur de 31 ans a rompu le silence via une série de messages postés sur Twitter. « Je me trouve à Antioche avec la famille de Christian. Pendant mon séjour ici, nous avons pu localiser l'emplacement exact de sa chambre (...) et nous avons trouvé deux de ses paires de chaussures. Lundi, nous avons reçu la confirmation que l'imagerie thermique montrait des signes de vie, jusqu'à cinq personnes seraient encore vivantes sous les décombres », a indiqué Nana Sechere.
Un appel aux dirigeants d'Hatayspor
S'il salue le dévouement des équipes de sauvetage, le conseiller du joueur déplore la passivité du club d'Hatayspor et de ses dirigeants. « Les choses avancent de façon incroyablement lente, de nombreux sauvetages sont retardés et des vies sont perdues en raison du manque de ressources disponibles. Il est regrettable que le club ne soit pas sur le terrain avec nous, pour essayer de retrouver Christian. Leur position et leur influence, ainsi que leurs connaissance du terrain, seraient extrêmement utiles », regrette Nana Sechere, avant de conclure par un appel. « Nous implorons le président du club et maire de Hatay, Lütfü Savaş, de fournir des ressources supplémentaires pour accélérer les opérations de sauvetage. »
Construit en 2013 et réputée être la résidence la plus luxueuse de la ville d'Antioche, avec piscine et parking privé, l'immeuble "Rönesans" (Renaissance) a vu ses douze étages s'effondrer en 80 secondes la nuit de la catastrophe. Autour, la majorité des immeubles du quartier sont encore debout. Soupçonné de ne pas avoir respecté les lois de construction antisismiques, le promoteur immobilier du site, Mehmet Yasar Coskun, a été arrêté à l'aéroport d'Istanbul, alors qu'il tentait de fuir le pays.