Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le jeudi 19 septembre 2024 à 22h48
Avant Paulo Gazzaniga, fautif malheureux contre le PSG, d'autres gardiens ont réalisé de sacrées bourdes. Florilège de ces erreurs, entrées pour certaines dans la légende.
On jouait les derniers instants d'un match que le PSG n'allait très probablement pas gagner. Et puis, une grosse bévue a fait basculer la rencontre. Mercredi soir, lors de son entrée en lice en Ligue des champions, le club parisien a finalement arraché le morceau (1-0) grâce à la boulette de Paulo Gazzaniga, le gardien argentin de Gérone qui a laissé passer le ballon entre ses jambes suite au centré dévié de Nuno Mendes (90eme minute). Au même endroit, sur le même but placé devant la tribune Auteuil de l'enceinte parisienne, cette erreur a immédiatement fait penser à la bourde du gardien espagnol Luis Miguel Arconada en finale de l'Euro 1984, sur un coup franc de Michel Platini.
Zubizaretta, Higuita, Seaman, Green...
Des boulettes de gardien ont jalonné l'histoire du football, un sport humain entraînant parfois de la tension, de la déconcentration et des erreurs qui n'ont parfois pas pu être évitées. Avant Gazzaniga et après Arconada, l'Espagne - décidément... - avait déploré un but « casquette » encaissé par Andoni Zubizaretta lors de la Coupe du Monde 1998 lors d'un match de poules contre le Nigeria (2-3). Le portier ibérique avait dévié dans son propre but un centre nigérian sur le but de l'égalisation des Super Eagles à 2-2. En Coupe du Monde, les plus anciens se souviennent aussi peut-être du mauvais contrôle du Colombien René Higuita jouant avec le feu loin de son but. Le Camerounais Roger Milla lui avait chipé le ballon et s'en était allé marquer en 1990. Plus tard, en 2002, l'Anglais David Seaman avait bien mal apprécié la trajectoire du coup franc décoché par le Brésilien Ronaldinho en quarts de finale. Un peu comme Gazzaniga, Robert Green, autre portier britannique, n'avait pas été assez ferme pour bloquer la frappe de l'Américain Clint Dempsey en 2010, année marquée par la bévue du gardien algérien Faouzi Chaouchi contre la Slovénie sur une frappe anodine. Quatre ans plus tard, le portier russe Igor Akinfeev semblait avoir reçu une savonnette : il s'était complètement troué sur un tir sud-coréen a priori aisé à bloquer au Mondial 2014.
Lloris s'est trouvé aussi avec les Bleus
De la même façon, l'Uruguayen Fernando Muslera s'était loupé sur un tir d'Antoine Griezmann en quarts de finale du Mondial 2018, compétition marquée par la grosse erreur de David De Gea sur un tir de Cristiano Ronaldo durant un Espagne-Portugal de gala (3-3), et celle du Polonais Wojciech Szczensy face au Sénégal de M'Baye Niang (0-2). L'Argentin Willy Caballero, titularisé lui par défaut par Jorge Sampaoli, avait dévissé son dégagement sur une passe retrait, ce qui avait profité au Croate Ante Rebic. Les gardiens de but français sont également passés par de gros moments solitude. Certains se souviennent sûrement de Lionel Letizi qui avait mal maitrisé une passe en retrait de Franck Leboeuf en équipe de France contre la Russie sur le terrain gelé du Dinamo Moscou, en mars 1998. Un faux-rebond avait profité à Serguei Yuran dès la 2eme minute (0-1). Et sonné le glas de la carrière en Bleu du portier messin. En novembre 2007, Sébastien Frey, aveuglé par un projecteur du stade de Kiev selon ses dires, s'était troué de manière mémorable sur un tir en cloche ukrainien lors de sa première titularisation (2-2).
Recordman de sélections avec la tunique tricolore, Hugo Lloris a lui aussi eu droit à ses boulettes. En match de qualification pour la Coupe du Monde 2018 contre la Suède, il était sorti de sa surface et avait raté sa relance dont avait magnifiquement profité Ola Toivonen pour placer un lob victorieux du milieu du terrain et faire gagner son équipe (1-0) à la dernière seconde. Le champion du monde 2018 avait aussi flanché en finale du Mondial en Russie en manquant un autre dégagement devant Mario Mandzukic à la 69eme minute. Heureusement, les hommes de Didier Deschamps menaient déjà 4-1 à ce moment-là. Sous le maillot du PSG, qui ne se souvient pas également de deux bourdes de Mickaël Landreau sur des sorties aériennes aux poings complètement manquées ? C'était notamment contre le Dynamo Kiev en 2009. Enfin, concluons cette liste non exhaustive avec la « cagade » légendaire d'Apoula Edel qui avait marqué contre son camp en 2010 contre Monaco en relâchant le ballon au premier poteau dans ses propres filets...