Fabien Le Floc'h, Media365 : publié le mercredi 06 septembre 2023 à 21h45
Ancienne légende de Saint-Etienne et du Mali, Salif Keita est décédé samedi dernier à l'âge de 76 ans. Son pays lui a rendu un dernier hommage, ce mercredi à Bamako.
Ils étaient quelques centaines, ce mercredi 6 septembre sur les bords du fleuve Niger, sur la Place du cinquantenaire de Bamako. Quelques centaines pour honorer la mémoire de l'un des plus grands joueurs africains de l'histoire du football, Salif Keita, décédé samedi dernier à l'âge de 76 ans des suites d'une maladie. Le Mali ne pouvait pas ne pas dire au revoir à l'une de ses plus grandes légendes.
Pour dire adieu à la « Panthère noire », le premier ministre Choguel Kokalla Maïga a fait le déplacement, ainsi que d'autres membres du gouvernement malien dominé par les militaires depuis leur prise de pouvoir en 2020. Des délégations officielles du Guinée, du Sénégal, de la Côte d'Ivoire et de la France étaient également présentes dans la capitale malienne pour honorer Salif Keita.
Président de la fédération malienne
Des anciens coéquipiers et proches de l'ancien joueur de l'ASSE ont porté son cercueil couvert du drapeau vert, jaune et rouge du Mali jusqu'à une estrade, entourée de posters géants du premier Ballon d'Or africain (1970). Des membres de sa famille, des joueurs de son premier club, le Real de Bamako, mais aussi des Aigles de la sélection nationale malienne ont défilé au micro pour lui rendre hommage.
Débarqué en France à Saint-Etienne en 1967, après avoir mené le Stade Malien en 1965 et l'AS Real de Bamako en 1966 jusqu'en finale de la Coupe d'Afrique des champions, la « Panthère noire » a remporté trois fois le Championnat de France avec les Verts (1968, 1969 et 1970) ainsi que deux Coupes de France (1968 et 1970). Tout en marquant 140 buts en 185 matchs sous le maillot vert. Salif Keita avait ensuite poursuivi sa carrière à Marseille, en Espagne (Valence), au Portugal (Sporting) et aux Etats-Unis (New England de Boston). Revenu au Mali dans les années 80, il avait participé au développement du football dans son pays natal jusqu'à être élu président de la Fédération malienne de football en 2005.