Nicolas Kohlhuber, Media365 : publié le mardi 29 décembre 2020 à 16h59
Ce mardi, la Premier League va proposer une incroyable opposition de style entre le Leeds de Marcelo Bielsa et le West Bromwich de Sam Allardyce. Si l'un est réputé pour le jeu spectaculaire proposé par ses équipes, l'autre s'est fait un nom en réussissant des miracles chez les mal-classés.
En Premier League, Leeds, 12eme, et West Bromwich, 19eme, se battent pour la même chose : le maintien. Mais pour y parvenir, ces deux formations misent sur des philosophies bien différentes. Si les Peacocks profitent depuis 2 ans et demi du jeu de possession mis en place par le spectaculaire Marcelo Bielsa, Albion va se contenter du service minimum grâce à la rigueur défensive de Sam Allardyce. L'ancien sélectionneur anglais a été nommé sur le banc de WBA pour remplacer Slaven Bilic il y a une dizaine de jours. Il n'a qu'un seul objectif : sauver un club qui n'a gagné qu'un match depuis le début du championnat. Cette mission est taillée pour lui. Big Sam est un héros. Pas celui qui mène un grand club vers les titres mais celui qui sauve les petites écuries mal embarquées au début de l'hiver.
"Il en impose"
Pour se rendre compte de l'aura de ce pompier de service, il suffit de ressortir une confidence de Slaven Bilic au Daily Miror qui date de 2016. "Les joueurs vont le respecter. C'est un grand homme. C'est Big Sam ! Quand on le voit à la télé, il remplit l'écran. Il prend de la place. On ne peut même pas voir le panneau avec les sponsors pendant ses interviews. Guardiola n'est pas aussi imposant, et ça ne change rien car les joueurs vont l'écouter. Mais quand Sam Allardyce entre dans un vestiaire, le résultat sera le même. Il parvient à vous convaincre car il est imposant. C'est un mec qui captive votre attention."
Sam Allardyce n'a jamais connu la relégation
Ce mardi contre Marcelo Bielsa, un des principaux disciples de Pep Guardiola, Sam Allardyce va avoir une nouvelle occasion de justifier sa réputation. A la sortie d'un match nul miraculeux contre Liverpool où son équipe a fait déjouer les champions en titre en défendant corps et âme, le sexagénaire va tenter de mettre en échec une des équipes les plus offensives du royaume. Un challenge comme il les aime. C'est avec ce genre d'exploits que le natif de Dudley a toujours su éviter la relégation. A Bolton, West Ham, Sunderland, Crystal Palace ou Everton, il a maintenu en Premier League des formations en fâcheuse posture. A West Bromwich, qui est bien mal embarqué cette saison, Sam Allardyce va tenter de remettre ça, deux ans après sa dernière expérience sur un banc. Sa recette pour y parvenir ? Un jeu minimaliste en tirant le meilleur de chaque individualité prête à se sacrifier pour masquer les limites d'un collectif en crise. Ce week-end face aux Reds, les Baggies se sont contentés de 21% de possession de balle pour permettre à leur entraîneur de préserver son invincibilité à Anfield. Une performance qui prouve que l'effet Big Sam a encore de beaux jours devant lui et que malgré l'avènement d'un football de possession, le traditionnel kick and rush n'est pas mort.