Jean Canesse, Media365, publié le dimanche 05 janvier 2025 à 15h31
Double passeur samedi contre West Ham (4-1), Savinho a ébloui Pep Guardiola. Un entraîneur exigeant mais surtout soulagé.
Un but contre son camp provoqué, deux très belles passes pour Erling Haaland, beaucoup d'audace sur le terrain et une standing ovation reçue de la part de son public, c'est peu dire que Savinho a vécu samedi une bien belle soirée dans le Nord de l'Angleterre. Ajoutez à cela une victoire 4-1 devant West Ham, la deuxième de suite en Premier League, et vous comprendrez la reconnaissance de Pep Guardiola envers son ailier brésilien.
"C'est l'un des rares qui est frais et il a été magnifique, a analysé l'entraîneur catalan après le match, conscient et content de pouvoir compter sur un joueur qui ose. Son éthique de travail est tout simplement incroyable." Alors que Jack Grealish a encore eu les oreilles qui sifflent en conférence de presse, malgré dix minutes pas forcément infamantes en fin de match, Pep Guardiola a surtout établi la nouvelle hiérarchie sur l'aile gauche de son équipe. Exit Jérémy Doku, exit Nunes et, donc, au revoir Grealish : place désormais à Savinho et son excellent jeu de passes.
Haaland se régale aussi
"Son but (attribué à Vladimir Coufal, ndlr) fut chanceux mais ses deux passes décisives étaient brillantes, s'est réjoui Pep Guardiola. Je suis si heureux pour lui, il mérite de jouer." Et notamment de jouer à gauche, donc, là où il l'avait placé en début de saison au démarrage d'un match contre Chelsea, le Brésilien et Jérémy Doku préférant finalement permuter pour jouer "faux pied" dans les couloirs.
"Proposer un football classique avec un gaucher à gauche, un droitier à droite et des bons centres aide vraiment le buteur qui est le nôtre", a finalement tranché l'ex-Barcelonais, faisant évidemment référence au nouveau but de la tête d'Erling Haaland : la copie conforme de celui marqué quelques jours plus tôt contre Leicester (0-2), déjà rendu possible par un centre téléguidé de Savinho depuis la gauche. Par deux fois, le géant norvégien ne s'y est d'ailleurs pas trompé et a félicité chaleureusement son partenaire, entre joie intense et grande admiration.
Bien sûr, le jeu de Manchester City ne peut reposer uniquement sur les épaules du créateur de 20 ans. Bien sûr, les performances des Citizens sont encore très loin de ressembler à celles d'un cador européen, du propre aveu de Pep Guardiola. Mais avec la longue absence du Ballon d'Or Rodri et les méformes préoccupantes de Kevin De Bruyne et autre Ilkay Gündogan, les sept passes décisives de Savinho en championnat et surtout la pertinence de ses choix en sortie de dribbles soulagent autant qu'elles donnent de l'espoir. "Il doit encore beaucoup s'améliorer, il n'est pas assez combattif sans le ballon, mais il a vraiment quelque chose de spécial pour aider l'équipe", a reconnu Guardiola, un entraîneur qui n'a pas fini de vouloir le faire progresser.