Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 29 mai 2024 à 18h33
Le Borussia Dortmund, qui affronte le Real Madrid en finale de la C1 samedi, a conclu un partenariat avec Rheinmetall, un fabricant allemand d'armes, qui ferait même débat au sein du club de la Ruhr.
Alors que le Borussia Dortmund, lauréat en 1997 et finaliste malheureux en 2013, va disputer, samedi soir à Wembley contre le Real Madrid, sa troisième finale de Ligue des champions, et a invité pour l'occasion l'intégralité de ses salariés, le club de la Ruhr a fait une étonnante annonce mercredi. Celle d'un partenariat, pour les trois prochaines années, avec le géant allemand de l'armement Rheinmetall. Le fabricant d'obus et de matériel pour chars a le vent en poupe, notamment en raison du conflit en Ukraine, et il a fait son entrée l'an dernier dans le club très exclusif des 40 entreprises du Dax, l'indice phare de la Bourse de Francfort. Ce qui n'était jamais arrivé pour une entreprise d'armement en Allemagne. Un partenariat qui fait évidemment débat de l'autre côté du Rhin, où l'industrie de la défense a longtemps été mal vu. Et il aurait même fait débat au sein du club, tombeur du PSG dans le dernier carré de la C1.
"La liberté doit être défendue en Europe"
Patron du BVB, Hans-Joachim Watzke s'est justifié dans un communiqué, expliquant que "la sécurité et la défense sont les pierres angulaires de notre démocratie. C'est pourquoi nous pensons que c'est la bonne décision d'examiner de très près la manière dont nous protégeons ces pierres angulaires. Surtout aujourd'hui, alors que nous voyons chaque jour comment la liberté doit être défendue en Europe. Nous devrions faire face à cette nouvelle normalité. Nous attendons avec impatience le partenariat avec Rheinmetall et, en tant que Borussia Dortmund, nous nous ouvrons consciemment au dialogue." Rheinmetall a ajouté que son logo "sera visible pour la première fois pendant la préparation du BVB pour la finale de la Ligue des champions". Si le montant de ce partenariat n'a pas été dévoilé, il serait de plusieurs millions d'euros par an d'après le quotidien financier Handelsblatt.