Aurélien Canot, Media365, publié le lundi 27 mai 2024 à 10h11
Le Giro tout juste terminé avec à l'arrivée ce premier triomphe éclaboussant du champion slovène pour ses débuts dans l'épreuve, Tadej Pogacar avait déjà la tête au Tour de France. Avec l'espoir pour le double vainqueur de renouer avec le succès cet été.
C'est bien connu : l'appétit vient en mangeant. Son premier Giro à peine englouti, Tadej Pogacar (25 ans) se régalait déjà à l'idée de s'attaquer au menu suivant, à savoir le Tour de France. Le héros de ce Tour d'Italie qui s'est achevé dimanche sur un triomphe pour le champion slovène, auteur d'une véritable démonstration sur les routes italiennes alors qu'il découvrait le rendez-vous, entend en effet renouer avec un succès sur la Grande Boucle qui le fuit depuis trois ans et l'avènement de Jonas Vingegaard. Le doublé Giro-Tour de France, plus personne n'est parvenu à le réaliser depuis Marco Pantani en 1998. Cela ne semble pas peur toutefois à l'extra-terrestre qui vient de marcher sur ce 108eme Giro, avec dans sa besace finale six victoires d'étape et une avance finale record de près de dix minutes sur son dauphin colombien Daniel Felipe Martinez. Pour Mauro Gianetti, le manager de l'équipe UAE Emirates, "Pogi" a largement ce doublé historique dans les jambes. "Il est maintenant au bon âge et à la bonne maturité" estime l'ancien coureur, précisant que tout a été entrepris, notamment en ce qui concerne le calendrier et la préparation du double vainqueur du Tour, pour rejoindre Pantani sur les tablettes dès cette année.
Pogacar ravi d'avoir "tenté de nouvelles choses"
"On l'a laissé travailler de la bonne manière pour les courses par étapes. Car si vous faites trop de classiques, vous devez développer d'autres forces. Là, il était concentré sur les courses par étapes." Et à en croire le Suisse, interrogé dans L'Equipe, le résultat est plus que satisfaisant. "On a vu une évolution dans son corps, dans ses données, qui sont bonnes et même meilleures que nos attentes." Un sentiment partagé par le monstrueux Pogacar, ravi en ce qui le concerne d'avoir "tenté de nouvelles choses", y compris "hors du vélo", "en travaillant sur (son) corps et (son) physique." Et avec un Vingegaard qui ne devrait pas être à cent pour cent si tant est qu'il puisse disputer le Tour, une voie royale semble s'ouvrir devant le vainqueur du Giro.