Paul Rouget, Media365 : publié le dimanche 30 juin 2024 à 13h03
Alors que Marco Pantani est célébré lors de deux premières étapes du Tour, de Rimini, où il est décédé tragiquement, à Cesenatico, sa ville natale, comment le controversé coureur est-il vu chez lui ?
Le Tour de France a fait étape samedi à Rimini, la ville où Marco Pantani est décédé, dans des circonstances toujours quelque peu mystérieuses, en 2004. Et au lendemain de la victoire de Romain Bardet, Pantani, le dernier à avoir réalisé le doublé Giro-Grande Boucle, en 1998, est encore célébré lors de la deuxième étape, partie dimanche de Cesenatico, la ville natale du « Pirate », qui y est toujours aussi populaire. Le maire de Cesenatico explique d'ailleurs que Pantani était même "un peu considéré comme un dieu". "Marco reste quelqu'un d'important pour la ville et ses habitants : le lien affectif est fort avec l'homme plus encore qu'avec le sportif. Il a toujours vécu ici, chacun a son souvenir de lui, confie Matteo Gazzoli à Bluewin, ajoutant qu'il existe dans la région "un « tourisme Pantani » de mars à novembre, avec des cyclotouristes et des vacanciers du monde entier qui viennent voir sa tombe et le musée."
Une statue géante
Car il y a donc aussi un business Pantani dans le port d'Emilie-Romagne, où on préfère ne garder que les bons souvenirs du controversé coureur, dont la tragique disparition, dans un mélange de cocaïne et d'antidépresseurs, a énormément marqué les esprits dans sa ville de naissance. "C'est un peu comme les attentats du 11 septembre, tout le monde se souvient où il était", explique encore l'édile. Mais Pantani est aussi adoré à Rimini, la ville où il a perdu la vie. Une statue géante, de cinq mètres et quatre mètres de large, a ainsi été dévoilée vendredi soir, à la veille de l'arrivée de la première étape dans la ville. Une œuvre monumentale qui prouve bien à quel point celui qui est considéré par beaucoup comme le dernier grand grimpeur est toujours autant aimé chez lui.