Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 08 juillet 2024 à 17h14
Tous les deux ans, si l'équipe de France avance suffisamment dans sa compétition, le Tour cohabite avec les Bleus dans une belle ferveur sportive nationale. Romain Bardet apprécie grandement.
Romain Bardet, premier vainqueur français de ce Tour de France 2024 et ce dès la première étape en Italie, suit de près les performances des Bleus lors de l'Euro de football, ainsi qu'il l'a confié lundi à l'occasion de la journée de repos à Orléans : "On suit avec Warren Barguil dans notre chambre, on s'est couchés tard après les tirs au but", sourit celui qui a aussi enfilé le premier maillot jaune de sa carrière. Bardet a également "apprécié l'engagement politique des footballeurs" : "En tant que sportif et citoyen, on se sent à leurs côtés."
"Si je suis devant mercredi, il y a moyen de faire quelque chose de grand"
Mercredi, il sera chez lui en Auvergne et ce sera "forcément un grand moment" : "Ce ne sera pas ma dernière étape sur le Tour, mais je suis attaché à ces terres et je ne sais pas trop ce qu'il se trame, mais je sens un surplus d'encouragement et d'affection. Si je suis devant, il y a moyen de faire quelque chose de grand." Le bilan est excellent, selon ses propres termes, mais ce maillot jaune n'a pas changé sa vie, "contrairement au premier podium du Tour".
"Parce que j'avais 25 ans, je n'étais pas forcément préparé à ça et j'ai été catalogué comme possible vainqueur du Tour. Et en France, on sait que c'est très lourd à porter." Troisième en 2016, il avait déjà ouvert la boîte à souvenirs dès 2015 : "J'étais désespéré de gagner sur le Tour et c'était la première, donc c'est énorme. La deuxième, en 2016, c'est celle qui me permet donc d'accéder au podium final. Et en 2017, c'est la confirmation en gagnant à la pédale avec les meilleurs." L'ancien leader AG2R, passé chez DSM en 2021, a du mal à classer ces grands Tours pour lui, mais il estime que plusieurs podiums finaux (deuxième en 2016 et troisième en 2017) et quatre victoires d'étape (2015, 2016, 2017, 2024) est le maximum qu'il pouvait faire. Tout en songeant très fort à la cinquième mercredi, histoire de repousser une dernière fois les limites et de finir en apothéose dans sa région, à l'image de Thibaut Pinot l'an dernier.