Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 10 janvier 2024 à 11h53
Julian Alaphilippe, qui ne sera pas aligné sur le prochain Tour de France mais découvrira le Giro, assure que c'est un choix de sa part et "pas une déception". Le coureur français de la Soudal Quick-Step avoue aussi être dans l'inconnu par rapport à son avenir.
C'est confirmé : Julian Alaphilippe ne participera pas au Tour de France pour la septième fois cet été. Comme l'avait laissé entendre son manager Patrick Lefevere, de manière toujours aussi abrupte, lors de la présentation de l'équipe Soudal Quick-Step, le Français de 31 ans, qui sort d'une nouvelle saison compliquée, ne sera pas aligné sur la Grande Boucle, mais participera à son premier Tour d'Italie. "Ce n'est pas une non-sélection et ce n'est pas une punition du tout. Faire le Giro était dans ma tête depuis un petit moment. La question était de savoir quand j'allais y participer et cet hiver quand on a établi le programme, j'ai dit : « Pourquoi pas cette année ? »", confie à L'Equipe celui qui avait "envie de changement" et ne fera pas le Tour, contrairement à son jeune coéquipier Remco Evenepoel, qui y prendra part pour la toute première fois.
Alaphilippe : "Si c'est pour être partout et nulle part, cela ne sert à rien"
Et celui qui avait terminé cinquième du général de la prestigieuse épreuve en 2019, remportant deux étapes et portant le maillot jaune pendant 14 jours, assure être à l'origine de privilégier le Giro au Tour de France. "C'était mon idée première et quand j'ai évoqué ça, Patrick m'a tout de suite confirmé qu'il ne voulait pas me voir comme équipier de Remco sur le Tour. Ce n'est pas mon rôle, ni ma valeur de faire ça", détaille encore « Alaph ». Il confie encore que "ce n'est pas une déception de pas aller sur le Tour. C'est un choix de ma part confirmé par l'équipe. Je ne peux pas être partout non plus. Si c'est pour être partout et nulle part, cela ne sert à rien", poursuit celui qui espère briller aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Alors qu'il arrive en fin de contrat au terme de la saison, Alaphilippe ne pense pas encore aux négociations pour une éventuelle prolongation. "On verra quand ce sera le moment. Cela a été un peu difficile l'an dernier, avec une saison en dents de scie et quand j'avais eu des discussions, ce n'était pas forcément agréable", rappelle pour conclure celui qui se sent toutefois "bien et relax" à l'entame de cette nouvelle saison. Sans Tour de France, donc, pour l'un des chouchous du public français, qui compte bien se distinguer sur ses terres lors des JO.