Marie Mahé, Media365, publié le jeudi 12 décembre 2024 à 15h40
Ce jeudi, l'Union cycliste internationale (UCI) a annoncé son intention d'interdire l'usage, par les coureurs, du monoxyde de carbone.
L'UCI veut sévir. Ce jeudi, l'Union cycliste internationale a annoncé son intention d'interdire, pour les coureurs, l'usage du monoxyde de carbone. L'instance va effectuer cette proposition à son comité directeur. Cette annonce a été effectuée via un communiqué : "Cette décision sera prise par l'organe exécutif de la fédération lors de sa prochaine réunion, qui se tiendra à Arras, en France, les 31 janvier et 1er février prochains." Avant d'indiquer également : "Le monoxyde de carbone est un gaz toxique inodore qui est régulièrement à l'origine d'accidents domestiques. Inhalé à faibles doses et dans de strictes conditions de sécurité, ce gaz est utilisé en médecine comme traceur pour mesurer la diffusion pulmonaire de l'oxygène ou la masse d'hémoglobine totale. Inhalé de manière répétée dans des conditions non-médicalisées, il peut en revanche être à l'origine d'effets secondaires comme des maux de tête, une sensation de fatigue, des nausées, des vomissements, des douleurs thoraciques, des difficultés respiratoires, voire une perte de connaissance."
Une technique utilisée par des coureurs du peloton
Dans le passé, cette technique légale, mais particulièrement controversée, a déjà été utilisée par certains coureurs comme le Slovène Tadej Pogacar ou bien encore le Danois Jonas Vingegaard. A la fin de ce mois de novembre, l'UCI avait demandé à l'Agence mondiale antidopage (AMA) de "prendre position". A l'occasion du dernier Tour de France, le site spécialisé Escape collective avait révélé qu'un total de trois équipes, au moins, avaient pratiqué l'inhalation du monoxyde de carbone. Ces trois formations sont UAE Team Emirates, Team Visma | Lease a Bike et Israel Premier-Tech. Cette technique permet notamment de mesurer la masse d'hémoglobine et d'évaluer les bienfaits que peuvent avoir, sur l'organisme, la pratique de leur sport en altitude. Ce même site avait également précisé qu'une utilisation répétée de cette technique pouvait la détourner en créant une hypoxie artificielle et recréant les effets que peuvent faire un effort effectué en altitude. Cela pourrait constituer une pratique dopante.