Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 18 avril 2022 à 18h24
Parfois, il ne sert à rien de chercher bien loin les raisons d'une victoire... Geoffrey Bouchard n'a pas réellement compris pourquoi ça lui a précisément souri lundi, sur la première étape du Tour des Alpes. Mais ce fut le cas.
A 30 ans, Geoffrey Bouchard vient probablement de connaître la plus grande journée de sa carrière. Professionnel depuis trois ans, le voilà leader du Tour des Alpes après avoir remporté la première étape. Et pourtant, "ce n'était pas du tout le plan d'aller dans l'échappée" : "Je n'en sais rien, j'étais dernier du peloton, j'ai mangé ma barre de céréales, je suis remonté et j'ai attaqué. On est partis, on a pris de l'avance facilement, donc je me suis dit que ça pouvait le faire, que l'étape n'était pas très longue..."
"J'avais peur que ça se reproduise"
Meilleur grimpeur de la Vuelta en 2019 et du Giro l'an passé, le coureur de l'équipe AG2R - Citroën n'en garde pas pour autant un souvenir aussi impérissable, particulièrement pour le Tour d'Italie où il avait frôlé la victoire d'étape dans des circonstances similaires : "Je m'étais fait rattraper dans les derniers mètres, je les avais un peu là (sourire). J'avais peur que ça se reproduise, mais ça l'a fait. L'année passée, le peloton était revenu, donc cette fois je voulais que mon compagnon d'échappée reste calme, car je savais que je devais gérer mon effort pour donner le meilleur de moi-même. J'ai préféré ne savourer que dans les 200 derniers mètres."
En effet, on a craint jusqu'au bout que le Français ne se fasse à nouveau rejoindre, et il ne termine d'ailleurs qu'avec cinq petites secondes d'avance sur le reste de la meute : "Je n'avançais pas avec le vent de face, j'ai eu peur que ça tape dans la dernière petite montée, mais ça l'a fait. Je savais que si je restais avec les meilleurs, j'avais très peu de chances de gagner. Voilà, je m'impose en échappée, j'avais de super sensations et de super jambes. J'ai bien bossé, c'est top."