Mathieu Warnier, Media365, publié le mercredi 13 mars 2024 à 16h50
Après un Grand Prix du Qatar qui a fait dire à Fabio Quartararo que l'écart avec la concurrence a grandi, le patron de l'écurie Yamaha Massimo Meregalli a confié qu'il faudra attendre pour voir le travail payer.
Fabio Quartararo a fait un constat clair. Onzième du Grand Prix du Qatar ce dimanche, le champion du monde 2021 a assuré être « plus loin que l'an dernier » au guidon de sa Yamaha malgré les progrès effectués cet hiver par la marque aux diapasons. « L'écart entre tous les constructeurs européens et nous est encore plus gros, a-t-il ajouté. Il semblait même qu'il manquait quelque chose à Honda aujourd'hui (dimanche), ils ont beaucoup de mal. Mais j'ai senti qu'on était encore pires aujourd'hui (dimanche). » Patron de l'écurie japonaise, Massimo Meregalli n'a pas cherché à cacher que la situation est loin d'être idéale, assurant que « Fabio Quartararo a fait ce qu'il pouvait pour le moment ». « C'est sur que nous ne sommes pas heureux, nous sommes réalistes et objectifs, a ajouté le dirigeant italien dans des propos recueillis par Canal+. Nous avons listé ce que nous devons faire mais ça prend du temps. On progresse, on a amélioré la vitesse de pointe, l'aérodynamique et il faut réussir à réaliser des progrès supplémentaires. Nous avons beaucoup de travail. » Malgré la légitime déception née de résultats de la première manche de la saison, Massimo Meregalli veut voir du positif malgré tout. « Nous avons fait ce que nous pouvions, a-t-il affirmé. Nous avons recueilli des données, nous avons fait des progrès après la course sprint parce que nous avions eu un problème de dégradation. Cela a encore été le cas dimanche mais moins. Le travail suit son court. »
Meregalli : « Il travaille avec l'objectif de progresser »
En fin de contrat à l'issue de la saison et ayant déjà des contacts avec d'autres constructeurs, Fabio Quartararo pourrait se résigner mais « El Diablo » apparaît être conscient de la réalité de la situation et de la nécessité de travailler pour redresser la tête. « Fabio travaille bien et il essaie d'être calme, il comprend la situation, a confié Massimo Meregalli. Il était peut-être très nerveux et déçu au début l'an dernier. Maintenant, il a réalisé que c'est la situation. On n'a pas de temps en compétition, mais il accepte cette situation et nous travaillons de la meilleure façon possible, dans la même direction. » La chance de Yamaha cette saison tient à l'évolution du règlement, qui offre au constructeur japonais la possibilité de faire de nombreux essais avec ses pilotes titulaires. Ce qui nécessite un changement d'approche de la part du pilote français. « Il y a quelques années, il essayait juste de gagner, maintenant il travaille avec l'objectif de progresser, de recueillir autant d'informations que possible et de faire des tests, a assuré son patron. Nous avons déjà testé des nouveautés au Mugello, nous allons encore le faire à Portimão. Le programme est assez chargé et il faudra en couvrir la plus grande partie possible. » La question sera de savoir si cela sera suffisant pour permettre à Yamaha de retrouver sa place aux avant-postes quand Ducati, KTM et Aprilia ont redoublé d'efforts cet hiver pour développer des motos plus performantes que leurs devancières.