Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 09 mars 2024 à 18h00
Voici cinq choses à savoir sur Pedro Acosta, nouvelle coqueluche du paddock MotoGP, qui fait ses débuts dans la catégorie-reine cette saison au sein de l'écurie française Tech3.
Il est féru de moto depuis son plus jeune âge
Pour Pedro Acosta, il n'y a toujours eu que la moto dans ses pensées. « Il n'a jamais été jouer au parc avec d'autres, il voulait uniquement faire de la moto, a confié la mère du pilote espagnol dans des propos recueillis par l'AFP. Pourtant, je l'ai poussé à essayer d'autres sports, mais il avait une obsession pour la moto et a dit très jeune qu'il voulait être champion du monde. » S'il a débuté très jeune sur deux roues, Pedro Acosta s'est révélé au plus haut niveau en 2020 en remportant la Red Bull Rookies Cup dès sa deuxième saison, ce qui lui a ouvert les portes du championnat du monde.
Il a été sacré en Moto3 dès sa première saison
En sports mécaniques, l'adage dit souvent « une année pour apprendre, une année pour gagner ». En ce qui concerne Pedro Acosta, c'est allé beaucoup plus vite en ce qui concerne le Moto3. Deuxième à l'occasion de sa toute première course dans la catégorie, le pilote espagnol a impressionné dès la semaine suivante. Parti de la ligne des stands, il a remonté tout le peloton pour remporter l'épreuve. Ce qui a donné le ton d'une saison conclue par un titre de champion du monde conclu à une manche de la fin. Un sacre dès la première saison, c'était inédit depuis 1990 et un certain Loris Capirossi.
Il a battu des records de précocité en Moto2
Pedro Acosta a alors immédiatement fait le saut vers la catégorie Moto2 et l'adaptation a été encore une fois très rapide. Dès sa huitième course, le Grand Prix d'Italie, l'Espagnol est allé chercher la victoire pour devenir le plus jeune vainqueur dans la catégorie intermédiaire. Toutefois, des courses manquées sur blessure ne lui ont pas permis de jouer le titre. Ce qu'il a corrigé en 2023. Avec sept victoires et quatorze podiums en 20 rendez-vous, Pedro Acosta n'a rien laissé au hasard pour remporter le titre de champion du monde Moto2 à 19 ans, du jamais vu.
On lui prédit un grand avenir
Les portes du MotoGP ne lui ont pas résisté et KTM n'a pas hésité à écarter Pol Espargaro pour lui confier un guidon chez Tech3. Une arrivée dans la catégorie-reine qui était attendue par beaucoup de monde dans le paddock, notamment son compatriote Marc Marquez. « Acosta fait partie de ces pilotes qui seront un grand nom en MotoGP, et il aura son moment, a confié le sextuple champion du monde. Par le passé, il y a eu Mick Doohan, Valentino Rossi, Jorge Lorenzo, Casey Stoner, moi... Et aujourd'hui, personne ne semble gagner beaucoup de Grands Prix d'affilée, mais un de ces gars pourrait être Acosta. Il est super jeune et il va avoir ses années en MotoGP, j'en suis sûr à 100%. » Après les essais de pré-saison, le patron de l'écurie Tech3 Hervé Poncharal assure avoir « affaire à quelqu'un d'exceptionnel ». A lui de le prouver sur la piste
On le surnomme « le requin de Mazarron »
Comme beaucoup de pilotes sur la grille de départ, Pedro Acosta est affublé d'un surnom. Le fait que son père soit patron-pêcheur a beaucoup pesé au moment de faire ce choix, mais l'Espagnol a surtout joué sur la rime entre « tiburon » (requin) et le nom de sa ville de naissance Mazarron. D'où « le requin de Mazarron », qui est venu remplacer « Peretujo », le nom du bateau de son père, qu'il a arboré sur son casque lors de ses jeunes annéesaux côtés du numéro 34, qu'il a ensuite remplacé par le 37 en Moto3 et Moto2. Un numéro qu'il a dû troquer pour le 31 en MotoGP, son coéquipier Augusto Fernandez ayant la priorité.