F1 : Prost vide son sac

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Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 18 janvier 2022 à 11h54

Après son départ d'Alpine, Alain Prost, désormais ex-directeur non exécutif, règle ses comptes et dénonce le comportement de Laurent Rossi, le patron de l'écurie française qui "veut toute la lumière" selon le quadruple champion du monde de F1.

Une question de "respect". Au lendemain de l'annonce de son départ de l'écurie Alpine, Alain Prost, qui occupait un poste de directeur non exécutif, s'en est longuement expliqué dans les colonnes de L'Equipe. Et le quadruple champion du monde de Formule 1 en veut à Laurent Rossi, nommé à la tête de l'équipe française en janvier 2021. "J'ai senti que les anciens devaient s'en aller, raconte-t-il. J'accepte le changement, car on n'est pas obligé de faire de la F1 toujours de la même manière. On peut la faire différemment, et c'est ce qui a été fait tout au long de l'année dernière. Mais pour moi, c'est devenu trop compliqué. Je n'étais plus impliqué dans les décisions, parfois je ne les partageais pas, même pas du tout, mais je devais continuer de véhiculer la parole officielle. Même en tant que membre du conseil d'administration, je découvrais certaines décisions à la dernière minute. On peut ne pas être écouté, mais être au moins averti à temps. C'est une question de respect. Les relations se sont de plus en plus compliquées, je sentais qu'il y avait beaucoup de jalousie."

Prost veut "juste être heureux"

Il charge ensuite Rossi, ancien directeur de la stratégie et du business développement du groupe Renault, qui a pris la succession de Cyril Abiteboul l'an dernier et "veut toute la lumière" selon « Le Professeur » : "La volonté de Laurent Rossi, c'est d'être seul, de ne pas être pollué par qui que ce soit. Il m'a d'ailleurs dit lui-même qu'il n'avait plus besoin de conseiller (...) Lorsque le patron de l'équipe ne vous dit même plus bonjour en arrivant au circuit, c'est qu'il n'y a plus de plaisir. Il n'y a même plus de respect. Et là, ça ne peut plus marcher." S'il avoue avoir été "à deux doigts" de se présenter la présidence de la FIA, l'ancien pilote, aujourd'hui âgé de 66 ans, veut "juste être heureux et travailler avec des gens avec lesquels je prends du plaisir."

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