F1 : Andretti critique l'avidité des écuries face à son projet avec General Motors

Mathieu Warnier, Media365, publié le mercredi 11 janvier 2023 à 16h25

Prêt à intégrer le championnat du monde de F1 avec son écurie et aux côtés du groupe General Motors, ce à quoi la FIA a répondu favorablement, Michael Andretti a vivement critiqué l'attitude des formations déjà en place.

La Formule 1 va-t-elle devoir faire de la place dans le paddock ? Après avoir échoué dans son projet de racheter la structure Sauber à la fin de l'année 2021, la famille Andretti a assuré en février dernier vouloir monter de toute pièce une écurie à l'horizon 2024. Une volonté qui avait été accueillie de manière très froide par plusieurs dirigeants d'écurie mais également par Stefano Domenicali, patron du détenteur des droits commerciaux de la discipline. Une affaire qui a récemment fait de nouveau les gros titres. En effet, après les rumeurs mettant en avant le souhait d'un milliardaire basé à Hong-Kong de créer une écurie, le président de la FIA a mis les pieds dans le plat. Le 2 janvier dernier, via son compte officiel Twitter, Mohammed Ben Sulayem a assuré avoir demandé à ses équipes d'étudier la possibilité de lancer un appel à candidatures pour d'éventuelles nouvelles écuries en F1. A peine trois jours plus tard, la famille Andretti a annoncé la relance de son projet avec un allié de poids, le groupe General Motors via sa marque Cadillac.


Ben Sulayem surpris par la réaction de la F1

Toutefois, ce dernier n'entend pas devenir motoriste à compter de 2026 mais plutôt vouloir copier le modèle mis en place par Alfa Romeo ces dernières années. La marque Cadillac serait un sponsor de premier plan à même de collaborer avec un motoriste déjà installé, avec le nom de Honda qui a déjà été évoqué dans un tel rôle. Si le président de la FIA s'est très vite réjoui de cette annonce, le retentissement n'a pas été le même dans le paddock. En effet, la F1 a répliqué par un communiqué mettant en avant le fait que tout nouvel entrant doit être validé « par toutes les parties prenantes » quand un dirigeant d'écurie a confié à l'agence Reuters a confirmé que la majorité de formations actuellement en place était contre tout élargissement de la grille de départ. Ce à quoi Mohammed Ben Sulayem a répliqué au travers d'un message publié sur les réseaux sociaux. « Il est surprenant de voir qu'il y a eu des réactions hostiles à l'annonce d'Andretti et Cadillac, a-t-il assuré. La FIA a validé l'arrivée d'écuries plus petites et ayant connu le succès ces dernières années. Nous devrions encourager d'éventuelles nouvelles écuries liées à des constructeurs mondiaux tels GM et d'authentiques concurrents comme Andretti mais également d'autres. »


Andretti : « Ils se regardent le nombril »

L'attitude de plusieurs écuries installées en F1 a fait vivement réagir Michael Andretti. Dans un entretien accordé au magazine Forbes, le fils de Mario Andretti a assuré que « tout est une question d'argent » tout en ajoutant qu'il n'est « pas surpris » par une telle réaction. « Les écuries pensent qu'un dixième de leur prime va être dilué, mais elles deviennent très cupides en pensant que nous allons aussi nous emparer de tous les sponsors américains, a-t-il ajouté. Tout est une question de cupidité, ils se regardent le nombril et ne se soucient pas de ce qui est le mieux pour la croissance globale du championnat. » L'opposition non feinte d'une large partie du paddock, avec Alpine et McLaren étant les seules formations à approuver ce projet, sera une source de motivation selon Michael Andretti. « Il faut rester concentré sur son travail et ne pas écouter les pessimistes, assure le patron de l'écurie américaine. En fait, je me sers des pessimistes comme motivation. C'est toujours amusant de les faire taire. » Il lui faut désormais définir dans le moindre détail le projet qu'il présentera dans les mois à venir à la FIA avec l'espoir de changer la donne.

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