Vicaut entend retrouver son meilleur niveau

Mathieu Warnier, Media365, publié le mercredi 07 juin 2023 à 21h16

Ayant les prochains Mondiaux à Budapest puis Paris 2024 en tête, Jimmy Vicaut assure vouloir tout faire pour obtenir sa qualification, ce qui passera pas un retour au plus haut niveau.

Jimmy Vicaut retrouve un cadre qu'il a bien connu. Après être passé par les Etats-Unis puis l'Italie, l'ancien détenteur du record d'Europe du 100 mètres est désormais basé à l'INSEP. Assurant être « vraiment heureux » de ce choix, le sprinteur tricolore entend retrouver son meilleur niveau. Quatre ans après avoir coupé les ponts avec Guy Ontanon, le natif de Bondy a renoué avec le technicien qui l'a amené au plus haut niveau. « C'est comme si rien n'avait changé, a affirmé Jimmy Vicaut dans un entretien accordé à RMC Sport. Ça ne sert à rien de ressasser le passé... Ça se passe très bien. Je n'ai rien à dire, c'est comme si rien n'avait changé. C'est du passé... on s'est séparés parce que... c'est comme avec ta femme, si tu la vois tous les jours bon... et le coach tu le vois plus que ta femme même. Maintenant on s'est retrouvé. Je suis content d'être de retour avec lui. » Un retour au bercail que le sprinteur tricolore espère être la voie à suivre pour descendre à nouveau sous les dix secondes au 100 mètres, ce qui est exigé par la Fédération Française d'athlétisme (FFA) pour viser la qualification pour les prochains Mondiaux puis les Jeux Olympiques.

Vicaut : « J'ai envie de montrer ma bonne valeur »

Pour sa première sortie, à l'occasion des Interclubs organisés à Grenoble, Jimmy Vicaut n'a pu faire mieux que 10''39. Après une première course « prise un peu trop à la légère », Jimmy Vicaut a pesté contre les deux faux départs dans la deuxième. S'il a été disqualifié, il a pu prendre le départ de la course. « J'ai envie de courir, j'ai envie de montrer ma bonne valeur, a-t-il confié lors de cet entretien. Je ne cherche pas à faire moins de dix secondes, mais me rapprocher de ma vraie valeur pour travailler sur la suite de la saison. » Interrogé sur sa capacité à descendre à nouveau sous cette barre, le sprinteur de 31 ans répond avec une franchise désarmante. « Je sais que je ne suis pas prêt physiquement à les faire, a-t-il affirmé. Je sais que je n'ai pas les cannes pour faire moins de dix maintenant... Donc il faut être réaliste, je ne vais pas dire que je vaux moins de dix alors que je ne les ai pas. Il faut avoir les pieds sur terre. » S'il assure qu'il « reste confiant », il entend surtout sortir de cette obligation chronométrique, génératrice de pression.

Vicaut : « La clé, c'est la patience »

Toutefois, Jimmy Vicaut ne compte pas cesser de croire en lui alors que Paris 2024, qu'il présente comme sa « grande target » pour la fin de sa carrière, se rapproche à grands pas. « J'ai encore les cannes, je le sens. Ça va vite à l'entraînement, affirme-t-il. La clé, c'est la patience. Après, j'ai des petits pépins qui ne m'aident pas. Il y a plein de choses qu'on aurait dû faire bien avant qu'on ne fait que maintenant car je suis mieux physiquement. Le mot d'ordre, c'est patience. » Mais, alors qu'il n'a pas été qualifié en individuel pour les Mondiaux d'Eugene, « la première étape, c'est Budapest ». Une qualification pour les prochains Jeux Olympiques, « c'est le Graal » pour celui qui affirme que Paris 2024 seront ses derniers. « Je ne me vois pas aller jusqu'à Los Angeles 2028. Et courir devant ma famille, c'est le plus important, a-t-il ajouté. Mais l'objectif, c'est d'y être déjà. Ce ne serait pas mal. » Un but dont il ne veut pas faire une obsession. « Cela ne sert à rien de voir trop loin. Bien sûr je veux le plus possible, affirme-t-il. Chaque athlète s'entraîne pour aller en haut. Ramener des médailles, faire des finales. Et si j'y suis, je dirai peut-être mon objectif. »

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