Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 22 mars 2024 à 12h35
S'il n'a pas réussi les minima pour les Jeux Olympiques de Paris à San Diego, où il n'a pu aller au terme de son décathlon en raison d'une gêne à la cuisse, Kevin Mayer reste confiant.
Il garde le moral, malgré tout. A 127 jours du coup d'envoi des Jeux Olympiques de Paris, Kevin Mayer espérait décrocher sa qualification lors du meeting universitaire de San Diego. Mais il n'a pu aller au-delà de la quatrième épreuve, le saut en hauteur, puisqu' l a été contraint d'abandonner en raison d'une gêne à la cuisse droite. Une blessure que celui qui n'a pas réussi à finir un décathlon depuis son sacre mondial de 2022 met sur le compte de "l'impatience". "Au bout de trois jours, je me sentais tellement bien que j'ai fait du sprint, de la longueur, raconte à l'AFP Mayer, arrivé en Californie il y a deux semaines. J'ai fait une mauvaise retombée en longueur et j'ai senti une petite gêne, à partir de là c'est comme d'habitude, je me suis dit : on y va. C'est le grand adducteur je dirais. Le grand adducteur est trop fort par rapport à son voisin l'ischio-jambier, donc l'ischio a du mal à tenir."
"On a plein d'options encore"
Et alors qu'il a jusqu'au 30 juin pour réussir les minima (8460 points), qui sont largement dans ses cordes, le double champion du monde du décathlon, et deux fois vice-champion olympique, reste confiant. "Je ne suis pas inquiet pour me qualifier. C'est le décathlon, on est tous « pétés », rappelle-t-il. Je suis devenu mon propre coach, mon propre préparateur physique, je suis un peu mon préparateur mental aussi, il faut que j'apprenne à être plus indulgent avec moi-même, sinon ça va me tuer à la tâche." Mais Mayer est un habitué des qualifications à la dernière minute, et il pourrait même décrocher son billet moins d'un mois avant les Jeux, lors des championnats de France fin juin. "On est en mars, il y a du temps, rassure-t-il. J'ai fait les minima pour les Jeux en 2012 trois semaines avant les Jeux. Je ne vais peut-être pas attendre jusque-là... On a plein d'options encore, beaucoup moins loin, mais il n'y a rien d'acté. Ce sera une décision au dernier moment. À partir de maintenant je ne veux vraiment pas «rusher» la préparation. Ce n'est pas un décathlon difficile de faire les minima." Il n'y a plus qu'à...