L'Ultra Trail du Mont-Blanc, ce repaire de doux dingues

Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 26 août 2021 à 19h46

Parmi les près de 10 000 participants aux diverses courses de l'Ultra Trail du Mont-Blanc (course élite vendredi après-midi), toute cette semaine autour de Chamonix, François Guimard participera vendredi à la CCC après avoir... traversé la France à vélo.

Ce week-end, l'Ultra Trail du Mont-Blanc (UTMB) représentera encore la Mecque de cette discipline ultime, deux ans après sa dernière édition puisque le Covid avait eu raison de la cuvée 2020. Le départ sera donné vendredi à 17h, pour 170 kilomètres de course et une vingtaine d'heures pour les meilleurs - jusqu'à une quarantaine pour les derniers des 2 300 engagés (hommes et femmes confondus). Mais en réalité, c'est toute une semaine qui fait vibrer Chamonix, Courmayeur ou encore Les Contamines au rythme de différentes courses : sept au total - dont une de 300 km par équipes, toute la semaine -, sur des parcours adaptés au niveau de chacun. Attention : même pour la MCC qui a ouvert les festivités lundi, la plus courte et la seule accessible sans référence préalable, il est conseillé d'avoir une sacrée condition pour affronter les 40 kilomètres !

"Je suis parti le 28 juillet en vélo, de Bretagne"

Après la très corsée TDS (145 km) dans la nuit de mardi à mercredi et l'OCC jeudi (56 km), la CCC fera office vendredi matin de dernière grande répétition - chaque catégorie accueille entre 1 000 et 2 000 concurrents, sur tirage au sort face à l'afflux de demandes. Au départ de Courmayeur, celle-ci propose rien de moins que les 100 derniers kilomètres du parcours de l'UTMB. Certains, comme François Guimard, ont décidé que ce n'était pas suffisant, comme souvent chez ces insatiables pour qui la course à outrance est une sorte d'état d'esprit.

Résidant au Canada, à Montréal, depuis près de dix ans, il a pour habitude de revenir chaque été en France. Et cette année, il ne fait donc pas semblant : "Je suis parti le 28 juillet en vélo de Ploërmel, en Bretagne. J'ai récupéré la Loire vers Saint-Nazaire, puis je l'ai longée jusqu'à Nevers sur neuf jours environ. J'ai aussi fait des petites pauses pour visiter Chambord ou le Clos Lucé... A Nevers, j'ai pris un train pour aller sur Dijon, car la météo n'était pas top. De Dijon, j'ai rejoint les Vosges où je suis resté une semaine, afin de me reposer et d'aller courir un peu, aussi." On préfère ne pas savoir la teneur du "un peu"...


"Ensuite, je suis reparti des Vosges et j'ai traversé la Suisse par le col de la Forclaz, pas évident avec tout le matériel sur le vélo (sourire). J'ai pris une journée pour repérer les 20 derniers kilomètres de la course, en courant. Et je suis arrivé à Chamonix en fin de semaine dernière, depuis je me repose avant le grand départ." Résumé : 1 500 kilomètres en quatorze étapes, avant les 100 derniers de la quinzième. Un profil dingue parmi tant d'autres, au sein d'une semaine qui voit aussi l'organisation, parmi les diverses animations, de plusieurs courses d'enfants : 400 mètres pour les 3 ans, 1 800 pour les 10-11 ans.

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