Tour de France : Les drones utilisés dès l'édition 2024 ?

Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 11 mars 2024 à 16h53

La réalisation TV du prochain Tour de France pourrait déjà franchir le cap, au vu de la réussite toute fraîche de l'expérience.

Aucun doute, les images du contre-la-montre par équipes de Paris-Nice filmées la semaine dernière avec un drone ont été un franc succès. "Les coureurs ont tous surkiffé", fait valoir Anthony Forestier, le réalisateur de la course (joint par RMC Sport). "Certaines équipes nous ont même sollicités pour qu'on leur fasse passer les images." Et pas seulement à des fins récréatives ou promotionnelles, mais aussi pour de l'analyse sportive... Julien Jurdie, le directeur sportif Decathlon - AG2R, applaudit des deux mains : "Le vélo a besoin de ces images novatrices. Moi j'adore, ça se fait dans le ski notamment et c'est génial. Il faut profiter de cette technologie, c'est indispensable."

Forestier : "L'hélicoptère montre les paysages, le drone nous met dans la peau des coureurs"

En direct sur Eurosport, l'ancien coureur et consultant Philippe Gilbert comparait le rendu à un jeu vidéo, bref tout semble nous diriger vers une utilisation sur le prochain Tour de France. Sauf que la loi impose de nombreux et logiques freins, à commencer par l'impossibilité d'exploiter ce drone en ville ou village. Il est également interdit de s'approcher à moins de cinq mètres des coureurs et il demeure un vrai flou autour du public, mais l'idée est évidemment de l'éviter au maximum, ce qui sera d'autant plus difficile sur le Tour.

"Rien n'est acté, mais on y pense, révèle le réalisateur. Il y a deux chronos sur le Tour cette année, et puis l'étape autour de Troyes avec les chemins blancs qui va être spectaculaire. On va très vite se mettre autour d'une table avec l'UCI, ASO et les équipes, pour se demander si ça vaut le coup. Ça semble être le cas, donc on va réfléchir à la façon de pouvoir faire ça en toute sécurité." Un complément parfait à l'habituel hélicoptère, qui "ne raconte pas la même histoire" : "Il est là pour montrer les paysages et les monuments, ou pour mettre l'accent sur des cassures entre différents groupes en train de se scinder. Le drone, lui, ce n'est pas du tout la même chose. Il est là pour nous mettre dans la peau des coureurs."

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