Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 26 mai 2023 à 20h00
Le détachement total, voilà ce qui pourrait permettre à Ugo Humbert de franchir enfin un tour à Roland-Garros, et pourquoi pas plus si affinités... Le nouveau n°1 français a payé pour apprendre et ne peut plus s'enflammer.
C'est finalement Ugo Humbert qui, presque à la surprise générale, abordera Roland-Garros en tant que n°1 français (38eme joueur mondial, il sera 39eme lundi ou 40eme si Nicolas Jarry gagne le tournoi de Genève). "Je ne comprends pas trop ce qu'il s'est passé", rit le Mosellan, dont les espoirs ont été régulièrement douchés ces dernières années alors qu'il était attendu sur la terre battue parisienne, puisqu'il reste sur quatre éliminations de suite au premier tour. Le joueur de 24 ans cite notamment son nouveau coach Jeremy Chardy, forfait de dernière minute et qui pourra donc se concentrer exclusivement sur le suivi de son élève. "Je comprends mieux comment je dois jouer, je respecte plus le jeu. Alors qu'avant, je jouais tout le temps très tendu, même en défendant, ce qui ne me laissait jamais le temps de revenir. Je ne comprenais pas."
Ce qui lui donnait "l'impression que les gars jouaient super bien, mais c'est moi qui le leur permettait aussi". Humbert assure qu'il n'attend plus rien de la terre battue et use de la fameuse expression "Ce n'est que du bonus". Peut-être la bonne solution pour avancer enfin à Roland-Garros, l'avenir tout proche le dira avec un premier tour face à Adrian Mannarino, le... n°2 français (n°47 mondial). Pourtant, il continue d'adorer cette surface : "C'est beaucoup plus tactique, je m'en rends compte, il faut trouver la solution pour gagner, en jouant intelligemment et en se protégeant. Avant, je ne savais pas du tout le faire, donc je prends plus de plaisir." N'allons (toujours) pas trop vite en besogne : s'il a gagné les Challengers de Cagliari puis Bordeaux, Humbert a été éliminé au premier tour des trois Masters 1000 de Monte-Carlo, Madrid puis Rome.