Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 02 juin 2023 à 19h40
Elise Mertens a réussi une des sensations de l'édition 2023 de Roland-Garros, en s'offrant en deux petites manches Jessica Pegula (6-1, 6-3), soit la troisième joueuse mondiale. De quoi lui attirer les sympathies des locaux en manque de chouchous.
Puisque les fans français, pour la deuxième fois en trois ans, sont privés de tous leurs poulains à Roland-Garros (hommes et femmes confondus) dès la fin du deuxième tour, Elise Mertens espère profiter un peu du report des voix en tant qu'amie belge. "La Belgique est proche, je suis venue en voiture ! Ça donne beaucoup d'énergie, ça donne un boost. Et comme c'est proche de la maison, j'essaie de parler français aussi." Bien sûr, pour le public parisien, le souvenir de Kim Clijsters et surtout de Justine Henin - quadruple lauréate en 2003, 2005, 2006 et 2007 - aide à développer cette belle relation avec les joueuses belges. "J'ai déjà reçu beaucoup de messages. Le tennis belge est là, comme les années passées." Elle rappelle néanmoins les états de service de Henin, afin de tuer dans l'oeuf toute autre tentative de comparaison.
Le besoin est tel pour la France du tennis de consoler son chagrin, en s'identifiant aux autres nationalités, qu'on demande même à Elise Mertens son avis sur la déliquescence de ses camarades d'outre-Quiévrain : "C'est difficile à dire. Les Françaises jouent bien, il y a beaucoup de Français et Françaises qui jouent bien, dans le top 100, top 30 ou qui étaient dans le top 10. Il est parfois difficile de trouver dans le tennis le rythme pour les résultats, mais le tennis c'est up and down ; ce n'est pas facile. La terre n'est pas dure... Ce n'est pas le gazon non plus, mais tout est possible dans le tennis désormais." Elise Mertens, après son exploit face à la n°3 mondiale Jessica Pegula, aura un bon coup à jouer en huitièmes face à Anastasia Pavlyuchenkova, avant un éventuel quart théorique contre Irina Begu qui pourrait même lui permettre de lorgner jusqu'en demi-finales.