Clément Pédron, Media365, publié le dimanche 25 décembre 2022 à 09h00
Avec trois médailles dont deux en or aux Mondiaux de natation de Budapest, Léon Marchand a brillé aux yeux du monde. Le protégé de Bob Bowman, l'ancien mentor de Michael Phelps, continue sa progression avec en point d'orgue, les Jeux de Paris.
C'est un nom que l'on connaissait peu ou pas il y a encore deux ans. En 2021, Léon Marchand s'était classé sixième de la finale du 400 m 4 nages des Jeux Olympiques de Tokyo mais son résultat n'avait pas suscité un engouement digne de sa performance. En 2022, le Français a fait mieux. D'abord, le Toulousain a quitté sa ville natale où il s'entraînait aux côtés de Nicolas Castel pour rejoindre Phoenix et les États-Unis. Au pays de l'Oncle Sam, Léon Marchand a rejoint un nom bien connu de l'univers des bassins : Bob Bowman. L'ancien coach de Michael Phelps entraîne - en plus de Castel - la pépite française. Objectif pour cette dernière : se frotter à une autre exigence de travail et s'épanouir dans un autre cadre que la France. Et le moins que l'on puisse dire est que le Tricolore a largement rempli sa part du contrat. À Budapest, Léon Marchand a brillé et a remporté ses deux premiers titres mondiaux sur le 200m 4 nages et le 400 m 4 nages où il a même frôlé le record du monde de Phelps (4'4''28, record d'Europe, contre 4'3''84 pour l'Américain). Ajoutez une petite médaille d'argent sur le 200 m papillon et vous obtenez le bilan du jeune homme pour ses premiers Championnats du monde. À cette occasion, le Français a montré qu'en dépit de son âge, il pouvait rivaliser avec les cadors de la discipline et même la génération dorée parmi le Hongrois Kristof Milak (22 ans) ou encore le Roumain David Popovici (18 ans).
Une progression à vitesse grand V
Depuis plus d'un an, Léon Marchand a déjà énormément progressé. Son corps s'est étoffé, son mental se durcit de jour en jour, surtout aux côtés d'un Bob Bowman à la fois protecteur mais exigeant avec son poulain. « J'ai l'impression qu'on travaille plus dur que l'année dernière mais ça me va », reconnaissait le Toulousain à l'Équipe à la mi-novembre. Il le sait, pour espérer atteindre les sommets comme son idole, il doit travailler dur : « Phelps, c'est mon modèle, le nom qui s'impose quand on parle de natation. J'ai regardé tellement de vidéos de lui. Lui a commencé plus tôt, il était plus doué, plus travailleur que moi. Mais je vais essayer de le rattraper. C'est pour ça que je veux faire plus de courses. Je ne me pose aucune limite. » Forfait aux Championnats d'Europe à Rome par précaution, Léon Marchand est rentré dans la foulée chez lui, en Arizona pour entamer un nouveau cycle d'entraînement. Car le Français a un objectif avoué : enchaîner aux Jeux Olympiques les deux distances en 4 nages, le 200 m papillon, le 200 m brasse, peut être le 200 m libre et quelques relais. « Cette année, nous voulons travailler un peu plus le 200 m brasse, annonce le nageur. On verra où cela nous mène. Mais, pour Paris, je ne suis pas encore certain de mon programme. » Une chose est sûre, le jeune homme a prévu de briller à domicile pour lancer son histoire d'amour avec les Jeux, tout comme son modèle.