XV de France : Galthié, un projet brutal et génial

Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 21 mars 2022 à 20h07

Il y a Antoine Dupont, Romain Ntamack, Melvyn Jaminet... Et bien sûr, il y a Fabien Galthié, qui semble avoir réussi son dépoussiérage du XV de France de manière encore plus réussie qu'on ne pouvait l'espérer fin 2019. Cap sur le Mondial.

A 53 ans, Fabien Galthié réussit un début de mandat rêvé à la tête du XV de France. Il y a un peu plus de deux ans, lorsqu'il prenait la succession de Jacques Brunel, les Bleus revivotaient au sortir du Mondial 2019 au Japon, au sortir d'un quart de finale perdu de manière presque héroïque contre les Gallois (20-19). Mais perdu, encore une fois... Rien de bien transcendant. Ce frétillement n'était pas suffisant pour l'ancien demi de mêlée, devenu consultant puis déjà manager de talent, notamment avec le Stade Français (champion de France en 2007). Dès sa nomination, en novembre 2019, ses mots étaient clairs au côté de son manager Raphaël Ibanez, nouveau binôme et son ancien capitaine sur le terrain en bleu : "On veut regagner vite, des matchs comme des titres, travailler sur notre rugby, notre projet, notre chemin, notre identité et notre exigence."

"C'était notre 25eme match, la finale de la Coupe du monde sera le 46eme"

A l'époque, difficile d'y voir autre chose que des belles paroles, après quasiment une décennie de souffrances pour tous les fans du XV de France. En février 2020, il martelait encore : "On construit une feuille de route, puis une flèche du temps sur le long terme. On a envie de remettre le maillot au centre, de le porter avec légèreté et allégresse, mais pour ça il faut être préparés et maîtres de notre jeu." Avec lui, les paroles se sont traduites en actes... Un peu plus de deux ans sont passés, et Fabien Galthié a ramené le Grand Chelem en France pour la première fois depuis 2010. Son équipe a vaincu les Blacks en novembre (40-25 au Stade de France) et se retrouve deuxième mondiale. A son groupe, il sait transmettre ses idées afin qu'elles soient concrétisées sur le terrain.


Au mois de septembre, fort d'une confiance déjà très gonflée au sortir de la victoire en Australie (26-28), il détaillait : "En attaque, on cherche l'espace. En défense, les hommes. Et au milieu, le plus important, c'est l'énergie pour renverser tout le monde." Affichant un bilan de 19 victoires et six défaites, soit un ratio de 76% de succès qui est le meilleur de l'histoire du XV de France sur ces temps de passage, le patron ne déroge pas de sa ligne de conduite : "Ce match face à l'Angleterre était notre 25eme, la finale de la Coupe du monde sera le 46eme. C'est assez clair dans nos têtes." Dans les nôtres aussi, de plus en plus. Et ça fait énormément de bien.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.