La veuve de Dominici ne croit pas à un suicide

Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 27 mai 2021 à 13h09

Six mois après la tragique disparition de Christophe Dominici, sa compagne Loretta Denaro s'est confiée à Midi-Olympique, expliquant qu'elle ne croyait pas à la thèse du suicide.

Le 24 novembre dernier, le rugby français perdait une de ses légendes. A 48 ans, Christophe Dominici était retrouvé sans vie dans le Parc de Saint-Cloud, non loin de son domicile boulonnais, après avoir effectué une chute d'une dizaine de mètres. Et si l'autopsie avait écarté l'intervention d'un tiers, les premiers éléments de l'enquête n'avaient pas permis d'établir si sa chute était un suicide ou un accident.

Sa veuve, Loretta Denaro, ne croit pas à la thèse du suicide, comme elle l'a confié dans une longue interview accordée à Midi-Olympique, six mois après cette tragique disparition de l'ancien joueur du Stade Français. "Si vous connaissez Christophe, vous ne pouvez pas penser ça. Il était trop plein de vie, avait milles projets et surtout, il aimait trop ses filles... Et puis s'il s'était suicidé, il aurait écrit un mot... Il ne serait pas parti comme ça, explique-t-elle. Il a peut-être eu un blanc, un moment d'absence... Je ne sais pas..."

"Je lui en veux, parfois"

L'Italienne ressent encore beaucoup "de douleur, de tristesse, de colère, de manque... Avec les filles, on apprend à jongler avec tout ça. Mais il n'y a pas une minute sans que je ne pense à lui. (...) Je lui en veux, parfois. Sans le vouloir, il fait traverser des épreuves à ses deux filles, à ses parents qui ont perdu deux enfants, à moi qui l'aimais tant..."

Dans cet entretien très émouvant, elle évoque aussi les derniers moments vécus par un « Domi » obnubilé par la reprise, finalement avortée, de Béziers. Un épisode qui lui a fait beaucoup de mal. "Il était trop sur ce club de Béziers. Toute sa tête était là-dedans. Il ne pensait plus à rien", confie-t-elle encore.

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