Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 13 septembre 2024 à 18h53
D'emblée, Thomas Ramos regrette le manque de fair-play. Mais en laissant aller sa réflexion sur le sujet, il peine finalement à se positionner.
Les buteurs sont de moins en moins respectés en rugby, c'est malheureusement l'air du temps qui n'épargne quasiment aucun sport. L'arrière du Stade Toulousain et du XV de France s'en émeut à l'avant-veille de la réception de La Rochelle et prend en exemple le public de Vannes qui, la semaine dernière, a été remarquable : "Je m'en doutais, pour avoir vu leurs matchs ces dernières années." Mais à l'inverse, un tel silence peut justement être perturbant : "On est moins habitués à ça en France, il faudra voir si ça a un impact sur les autres équipes. Mais c'est une marque de respect, et si quelques publics pouvaient s'en inspirer, ce serait bien, même si c'est pour des pénalités ou des transformations qui peuvent faire gagner un match."
"Le silence complet, c'est plus impressionnant"
Paradoxalement, Thomas Ramos en vient même à inverser la situation : "En tant que buteur, je peux vous dire que c'est moins impressionnant d'être sifflé que d'avoir un silence complet. Donc si le public a envie de respecter les buteurs, je les encourage !" A bon entendeur...
L'international tricolore verra peut-être ses supporters d'Ernest-Wallon expérimenter l'appel dimanche, mais c'est franchement improbable au vu de l'identité de l'adversaire qui est devenu le nouveau meilleur ennemi des Toulousains au fur et à mesure des récentes années, le dernier épisode en date s'étant encore conclu par une défaite pour le Stade Rochelais en demi-finales de Top 14, au mois de juin (39-23). Avec l'opposition entre les deux managers Ugo Mola et Ronan O'Gara qui, de temps en temps, "fait rire" les joueurs : "C'est leur façon de fonctionner à tous les deux. A l'intérieur du groupe, on n'en parle pas des tonnes avec lui. Comme on dit, qui aime bien châtie bien. Peut-être qu'à la fin de leur carrière, ils se retrouveront et partiront en vacances pendant une semaine ensemble. Ils auront de quoi se raconter de belles choses !"