Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 28 novembre 2020 à 22h35
Le premier match du Stade Français depuis la mort de Christophe Dominici, dimanche soir à Lyon, aura forcément une atmosphère particulière. Gonzalo Quesada explique pourquoi il ne veut pas trop en faire.
La semaine a été particulièrement difficile pour Gonzalo Quesada, l'entraîneur argentin du Stade Français qui a dû encaisser coup sur coup les disparitions de Christophe Dominici et de Diego Maradona. Le premier, d'abord, pour qui il montre "beaucoup de respect" : "Jamais de la vie je n'utiliserai sa mémoire pour motiver les joueurs. Dans la semaine, en revanche, on l'a gardé dans nos têtes et nos coeurs. Il venait régulièrement nous voir, il aimait vraiment le Stade Français. Sans lui, ce ne serait pas le même club, on le sait. Il fait partie des quatre ou cinq grandes personnalités de l'histoire du club, donc ce serait manquer de respect que de l'utiliser pour un match. Lui ressembler un peu dans l'état d'esprit et le caractère, oui, mais je n'en ferai pas des tonnes dans mon discours."
Le coach parisien a aussi donné un avis très tranché par rapport à Diego Maradona : "Il a marqué nos vies à tous. Sa façon d'aimer son maillot et de s'exprimer nous a énormément inspirés, car on a parfois tendance à regarder beaucoup ailleurs en Argentine, à croire que c'est toujours plus beau chez les voisins... Il s'en est sorti tant de fois, on commençait presque à se dire qu'il avait quelque chose... Il y a eu des centaines de milliers de gens qui sont venus voir le cercueil, on a vu un peu de tout alors que ça aurait pu être éduqué, respectueux. Ce n'était pas à la hauteur de ce qu'il aurait fallu, c'est triste mais ça représente un peu notre pays. On l'aime, mais on pourrait bien mieux faire sur beaucoup de choses concernant notre civilité."