Montpellier : Haouas de retour devant la justice

Aurélien Canot, Media365, publié le vendredi 12 mai 2023 à 15h54

Mohamed Haouas comparaît ce vendredi devant le tribunal de Montpellier pour "violences aggravées" et "destruction de matériel en réunion". Ce deuxième procès du pilier droit du MHR et du XV de France, condamné l'année dernière à 18 mois de prison avec sursis dans le cadre d'une autre affaire aurait dû avoir lieu en janvier mais avait été reporté.

Quinze mois après, Mohamed Haouas (29 ans) est de retour au tribunal de Montpellier. Condamné le 4 février 2022 à dix-huit mois de prison avec sursis et 15 000 euros d'amende pour des faits de cambriolage datant de 2014 (entre février et avril), le pilier droit international du MHR écarté du groupe qui recevra La Rochelle samedi après avoir été sanctionné sportivement par son club consécutivement à l'après-match de la rencontre du week-end dernier contre Brive a de nouveau rendez-vous devant la justice. Pour des faits antérieurs à ceux ayant abouti sur cette première condamnation, Haouas comparaît cette fois pour « violences aggravées » et « destruction de matériel en réunion ». Ce deuxième procès du joueur sacré champion de France avec les Cistes la saison dernière aurait dû initialement avoir lieu le 13 janvier dernier. Il avait été reporté à ce 12 mai en raison d'un match de Champions Cup qui avait opposé ce week-end-là Haouas et les Montpelliérains aux Ospreys au Pays de Galles. Les faits remontent eux aussi à 2014, très précisément au matin du 1er janvier. Lors de ces premières heures du premier jour de l'an, une violente bagarre avait éclaté dans une boulangerie de Montpellier. L'international français aux 16 sélections faisait partie des protagonistes, au même titre que plusieurs autres personnes, dont le gérant d'une boîte de nuit. A en croire les témoins, la bagarre en question serait partie de propos déplacés du rugbyman à la fille du responsable de la discothèque.

Haouas : "Pour moi, j'étais en légitime défense"

Les images de vidéosurveillance de la boulangerie démontrent que le patron de cet établissement nocturne, qui n'a pas été poursuivi ensuite, contrairement au pilier des Bleus, se serait fait violemment agresser par plusieurs individus, dont Haouas. Et que seule l'intervention du fils de la victime présumée, fusil à la main - il aurait d'ailleurs tiré sur les agresseurs présumés de son père - sur les lieux aurait permis à son père de pouvoir prendre la fuite. Dans L'Equipe le 17 janvier dernier, le pilier du MHR avait expliqué qu'après que la fille du responsable de la boîte de nuit a insulté l'un des amis du joueur, qui l'a draguait "gentiment", le père "était sorti de la boulangerie, et avait mis une patate dans la tête" d'Haouas. "J'ai répliqué, il a sorti un pistolet, avait poursuivi le natif du Havre. Il a tiré à plusieurs reprises. Mon premier réflexe a été de prendre une chaise pour me protéger (...) Je suis rentré dans la boulangerie avec la chaise (...) Pour moi, j'étais en légitime défense. Lui est revenu à la charge et a ensuite arraché un pied de comptoir et a ouvert la tête d'une autre personne. J'ai trouvé un manche à balai, j'ai tapé par terre et sur la vitrine. J'étais énervé." La justice devra notamment estimer si le rugbyman était bien en état de légitime défense ou non. Un nouveau volet judiciaire dont le sportif se serait bien passé.

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