Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 04 janvier 2021 à 10h58
Premier skipper handisport à prendre part au Vendée Globe, Damien Seguin (Groupe Apicil), quatrième du classement, a passé le cap Horn dans la nuit de dimanche à lundi, et en a "pleuré toutes les larmes de (son) corps".
"Un truc de fou !" Damien Seguin en a pleuré. Premier skipper handisport à participer au Vendée Globe, le Nantais, actuel quatrième du classement sur Groupe Apicil, a franchi le mythique cap Horn dans la nuit de dimanche à lundi, à 3h40 du matin, soit deux heures après Damien Seguin (LinkedOut). Avec beaucoup d'émotions. "J'en reviens à peine, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, racontait-il ensuite. Il y a eu tellement d'efforts pour en arriver là, c'est tellement dur. Il ne fait pas beau, il fait froid mais j'y suis arrivé, c'est top. Le chemin est encore long mais ça fait un bon bout de chemin déjà de fait. C'est cool. Il reste la remontée de l'Atlantique sud, l'Atlantique nord et je donne rendez-vous dans quelques semaines aux Sables-d'Olonne si tout va bien." Une belle revanche pour ce navigateur de 41 ans né sans main gauche, et qui s'était fait interdire le départ d'une course en 2005 à cause de son handicap, après avoir remporté la médaille d'or aux Jeux paralympiques d'Athènes quelques mois plus tôt.
"Mon parcours a au moins la valeur de l'exemple"
"Je pense que mon parcours a au moins la valeur de l'exemple, confiait-il à France Info en novembre, avant le départ de la course autour du monde. Je vois bien dans les témoignages que je reçois que ça donne une certaine forme d'espoir à des parents qui ont des gamins handicapés. J'ai la chance de faire un sport un peu médiatisé. J'ai la chance d'incarner quelque chose de positif. Tout ça fait partie de mon histoire et cette histoire-là, j'ai envie de l'écrire sur tous les océans du globe et de la partager avec le maximum de personnes." Sixième de la dernière Route du Rhum, il a l'occasion de faire encore mieux pour son tout premier Vendée Globe, où il a déjà réussi à marquer les esprits. Et ce n'est pas fini...