Aurélie Sacchelli, Media365, publié le mardi 16 avril 2024 à 16h56
Kelly Slater, le légendaire surfeur de 52 ans, a confié que l'heure de la retraite se rapprochait, après son élimination lors d'une compétition en Australie.
A 52 ans, il est encore 32eme mondial cette semaine, mais toutes les bonnes choses ont une fin, et la retraite n'a jamais semblé aussi proche pour Kelly Slater. Le légendaire surfeur américain, éliminé ce mardi du "Western Australia Margaret River Pro", en Australie, par son compatriote n°1 mondial Griffin Colapinto, n'y est pas allé par quatre chemins au moment de se présenter devant les micros. "Ca ressemble à la fin, a confié le Floridien onze fois champion du monde. Si tu ne t'adaptes pas, tu ne peux pas survivre. Je n'ai pas été totalement motivé pour être à 100% comme tout le monde le fait maintenant." Même s'il compte demander une invitation pour une compétition aux Fidji au mois d'août, Kelly Slater commence à parler de son immense carrière au passé. "Ca a représenté tellement d'émotions, pendant si longtemps. Tout n'a pas été rose, mais ça a été les meilleurs moments de ma vie. Ca a été une vie incroyable, riche en souvenirs. Mais c'est le début de quelque chose d'autre, le début du reste de ma vie", a confié celui qui sera bientôt père pour la deuxième fois, après avoir eu une première fille en 1996.
Un 10 sur 10 à 47 ans
Considéré comme le meilleur surfeur de l'histoire, Kelly Salter a remporté à onze reprises la World Surf League (l'équivalent du championnat du monde, qui se déroule chaque année), dont cinq fois de suite entre 1994 et 1998. Il en est également le vainqueur le plus jeune (à 20 ans) et le plus âgé (à 39 ans). Même s'il n'a plus remporté de championnat depuis 2011, l'Américain a encore été capable de gagner huit manches de la WSL depuis, dont la dernière en 2019, sur le mythique Pipeline à Hawaii, pour son 56eme, et probablement dernier succès. A 47 ans, il avait, à cette occasion, obtenu une note de 10 sur 10, ce qu'aucun surfeur si âgé n'avait réussi à faire jusque-là. Non qualifié pour les Jeux Olympiques de Paris, Kelly Slater rangera donc sa planche aux Fidji dans quelques mois s'il obtient l'invitation qu'il a demandée (et on n'imagine mal les organisateurs lui refuser), et laissera un immense vide derrière lui, car il a largement dépassé le cadre de son sport.